La salle omnisports Saïd Tazrout de Tizi Ouzou aura vécu, jeudi soir, une très belle soirée pugilistique à l'occasion du championnat d'Algérie professionnel de boxe (69kg) qui a opposé, titre en jeu, Amar Amari, l'enfants terrible de Ouaguenoun, à Zoheïr Bouchaâl. D'abord l'on eut droit à un beau combat amateur de lever de rideau entre Cherfioui Ali, vainqueur aux points du champion d'Algérie, Ramdani Azzedine, où les amateurs du noble art auront apprécié une belle empoignade. Puis ce fut l'euphorie générale dans la salle où de nombreux supporters de Ouaguenoun, une localité qui a tout donné à la boxe algérienne, ont porté littéralement aux nues leur idole. Face à un boxeur aussi racé que cogueur, l'adversaire du jour Zoheir Bouchaâl, un pur produit de la boxe constantinoise, qui évolue désormais à Alger sous la direction de son nouveau manager Larouna, n'aura pas fait le poids puisqu'il ne durera pas plus de trois minutes. En effet, dès le début de la seconde reprise, Amar envoya au tapis l'infortuné Bouchaâl et l'arbitre ne fit que confirmer le K.O. magistral dans une salle Tazrout en folie. “Personnellement, je n'ai pas douté de ma victoire car je boxe, désormais, en France où toutes les conditions sont réunies pour progresser”, dira Amari qui fut porté en triomphe par ses supporters en délire. Il est vrai qu'avec une douzaine de combats professionnels dont la majorité a été remporté par K.O., Amari semble promu à un bel avenir. À 28 ans, il projette de disputer un championnat d'Afrique des superwelters tout en s'efforçant de gravir d'autres échelons en France où il s'entraîne à Elancourt, dans les Yvelines, sous la direction du manager français bien connu Ferrugia, alors qu'il s'entraîne en Algérie sous la direction de Moh Seghir Sardjane et de son promoteur Ali Adour. MOHAMED HAOUCHINE