Les travaux de désenclavement du village de Gamra, une zone d'ombre dans la commune d'Aïn Rich (136 km au sud du chef-lieu de la wilaya de M'sila), tardent à voir le jour et transforment la vie quotidienne des habitants en un véritable calvaire. Pourtant, les autorités locales ont souvent fait beaucoup de promesses pour l'amélioration du cadre de vie dans cette bourgade. Dernièrement, les parents ont empêché leur progéniture de se rendre au CEM d'Aïn Rich, pour rappeler aux autorités la nécessité de relancer les travaux de l'annexe du CEM, lancés il y a deux ans. "On s'attendait à ce que nos enfants rejoignent l'annexe du CEM durant cette rentrée scolaire. Mais les travaux qui ont commencé depuis deux années ne sont pas encore achevés", dénoncent les parents. Concernant le projet de réalisation d'un CEM, il est considéré par les habitants comme étant plus que vital. Les 80 collégiens de ce village sont en effet contraints de faire plusieurs kilomètres avant d'atteindre les établissements d'enseignement moyen les plus proches, qui sont situés dans le chef-lieu de la commune. L'autre projet, très important pour les villageois, qui est à l'arrêt, est celui d'un pont qui relie leur village à la route qui mène au chef-lieu de commune. "S'il pleut, pas d'école pour les élèves, les deux bus scolaires ne passant pas", dira un des parents et habitants du village. "Les travaux sont à l'arrêt depuis les dernières inondations", ajoute-t-il. "Là, ce n'est pas l'argent ou le foncier qui manquent, mais juste un peu de volonté", tiennent à ajouter nos interlocuteurs. Cette situation pèse sur les parents et les collégiens. Ces derniers, épuisés, peinent à suivre normalement leur cursus scolaire.
