Deux matchs nuls, quatre défaites : le bilan de la période précompétitive de l'équipe d'Azzedine Aït Djoudi est proche du désastre sportif. Battus successivement par le MCB Oued Sly (2-1), le Widad de Mostaganem (2-1), le Ghali de Mascara (3-1) et l'USM Alger (1-0), le Mouloudia d'Oran est quand même parvenu à tenir en échec l'ASO Chlef sur ses terres du stade Mohamed-Boumezrag (1-1), après avoir déjà tenu en respect le double champion d'Algérie en titre qu'est le Chabab de Belouizdad (0-0), si tant est qu'on puisse considérer ces deux nuls comme de petits exploits. En dépit du discours "positiviste" de l'entraîneur qui répète à outrance que "le résultat technique n'est pas si important que cela dans ce genre de répliques amicales", les Rouge et Blanc du club d'El-Hamri ne sont pas parvenus à décrocher le moindre succès en six matchs ! Et si perdre contre des formations mieux avancées dans leur préparation comme le CRB et l'USMA peut aisément se comprendre, c'est le fait de ne pas avoir réussi à battre des équipes supposées plus faibles et de paliers inférieurs comme le WAM (DNA) et le GCM (Ligue 2) qui inquiète le plus la rue mouloudéenne. Tout au long de ce stage à Chlef, la défense oranaise a encaissé pas moins de neuf buts en six rencontres, soit une moyenne d'un but toutes les 60 minutes de jeu, ce qui reste, au demeurant, très inquiétant pour une formation qui aspire, selon les ambitions affichées par son entraîneur lors de sa prise de fonction, à "toujours jouer le haut du tableau". Inversement, l'avant-garde mouloudéenne n'a trouvé la faille dans les défenses adverses qu'à quatre reprises en six rencontres, soit un but toutes les 135 minutes de jeu ! Ces chiffres placent cette équipe du MCO, version 2021-22, très loin des standards de toute formation qui a pour objectif la performance de haut niveau. Ces statistiques, quoique sommaires, sont celles d'une équipe qui luttera, au mieux, pour son maintien parmi l'élite. Car, bien que nous ne soyons qu'à l'orée de la nouvelle saison footballistique, les prémices d'un scénario catastrophe sautent déjà aux yeux. Les monumentales erreurs de casting opérées par le président Tayeb Mehiaoui et cautionnées par l'entraîneur Aït Djoudi font, ainsi, craindre le pire pour "ce" Mouloudia d'Oran.