SANS CHAMBRE NI TRANSPORT UNIVERSITAIRE Grogne des étudiants à Tizi Ouzou Ils habitent à plus de 40 kilomètres de la ville de Tizi Ouzou. Ils n'ont ni chambres universitaires pour y passer la nuit ni bus pour rentrer chez eux après les cours. Eux, se sont les étudiants externes de l'université Mouloud-Mammeri. Hier, un sit-in de protestation a été tenu devant la Direction des œuvres universitaires (DOU) du campus de Hasnaoua. Des garçons, mais surtout des filles. Sans banderoles ni slogans. Juste un souhait : bénéficier du transport suburbain comme cela se faisait jusqu'à l'année dernière. Ils ne peuvent plus se concentrer sur les études dans ces conditions. Hassiba vient de Tigzirt. Chaque jour, elle débourse 140 DA en aller-retour. Comme des dizaines de ses camarades, elle n'ouvre pas droit à un lit dans les six résidences universitaires de la wilaya. “Sincèrement, nous ne savons plus à quel responsable s'adresser. Nous passons la journée à faire des va-et-vient entre la cité de jeunes filles de M'douha et celle de Hasnaoua. Ici on nous promet de régler le problème incessamment, là-bas, on nous répond : c'est pas moi qui gère le transport suburbain. Allez comprendre quelque chose !” s'indigne le porte-parole des protestataires. Prenant leur mal en patience, les concernés se débrouillent tant bien que mal pour arriver à l'heure et ne pas manquer les cours et autres travaux dirigés (TD). Mais jusqu'à quand ? s'interrogent-ils. Le prix du ticket de voyage est hors de portée de leur modeste bourse. L'idéal, selon eux, est de réactiver les dessertes habituelles entre Tizi Ouzou et les localités telles que Azazga, Fréha, Makoud, Boghn, Ouaguenoun… Jusqu'à un passé récent, les bus de l'université de Tizi Ouzou ralliaient même Bordj Ménaïel, Boumerdès et Blida. Toutes nos tentatives de rencontrer les responsables concernés par ce problèmes sont restées infructueuses. A. T.