Bonne nouvelle concernant le stade Mustapha-Tchaker de Blida, les graines de gazon destinées à être semées sur la surface de l'enceinte sportive de Blida ont été débloquées hier à l'aéroport Houari-Boumediène, au plus grand soulagement de la Fédération algérienne de football (FAF). Faute d'un document indispensable pour le dédouanement de la marchandise (certificat phytosanitaire délivré par le fournisseur), cette semence est restée bloquée depuis sa réception au niveau du fret. Cette situation a contraint la FAF à mener une véritable course contre la montre en vue de solutionner la question, et ce, en saisissant les autorités concernées, à savoir, le MJS et le ministère de l'Agriculture, entre autres. Selon une source digne de foi, la FAF ainsi que l'entreprise chargée des travaux (Natural Grass) ont obtenu l'accord des pouvoirs publics pour acheminer la marchandise hier au stade Mustapha-Tchaker. L'entreprise Natural Grass s'est engagée, toutefois, à fournir le document exigé dans les plus brefs délais. Il faut savoir que l'opération regarnissage de la surface du stade Mustapha-Tchaker a débuté depuis quelques jours déjà. Les agronomes chargés de cette opération ont procédé, d'abord, au nivelage du terrain suivi d'un garnissage complet avec une fine couche de terre. La pause des semis (graines qui vont éclore et devenir la pelouse) devait être réalisée hier, nous dit-on. Une semence spéciale, du ray-grass anglais, qui est particulièrement adaptée aux régions à climat humide tempéré, sera utilisée. La particularité de cette semence réside dans le fait qu'elle germe très vite. Autrement dit, la pelouse de l'enceinte de Blida retrouvera toute sa splendeur à l'occasion du dernier match des éliminatoires du Mondial 2022, prévu le 14 novembre prochain face au Burkina Faso. Il faut dire que l'état des enceintes sportives a irrité au plus haut point l'entraîneur national Djamel Belmadi. Ce dernier, faut-il rappeler, avait tiré à boulets rouges sur les responsables chargés de l'entretien du stade Tchaker avant l'entame des éliminatoires de la Coupe du monde, plus précisément avant le match face au Djibouti, comptant pour la première journée. "La situation du terrain de Tchaker ? Ces personnes n'ont pas de considération pour leur pays, ils ne l'aiment pas, c'est de la malhonnêteté. Effectivement, j'ai discuté de la problématique Tchaker, ça peut changer le temps d'un match, mais pas tout le temps. Le mois de juin dernier, et au-delà de l'enceinte, tout est important, mais notamment la pelouse, on avait vu ça le mois de juin dernier, on avait parlé avec les responsables, après l'avoir changée, on a eu un résultat plus que les attentes. À ce moment, on a décidé d'élire domicile pour les qualifications au Mondial à Tchaker, des travaux ont été effectués pour être aux normes de la FIFA. Mais comme par magie, on retrouve un terrain catastrophique, je vais le dire, c'est du sabotage, qu'on ne me raconte pas de bêtises. Là où je vis (Qatar), ils ont des pelouses sous 60 degrés ! On ne veut pas que l'EN ait une pelouse digne de ce nom comme en juin dernier", avait indiqué Belmadi lors du point de presse organisé avant la réception de Djibouti. Et malgré le coup de gueule du sélectionneur national, la situation n'a pas changé d'un iota à l'occasion de la venue du Niger, comptant pour la troisième journée de ces éliminatoires. Après Djamel Belmadi, c'était au tour des joueurs de l'EN de tirer la sonnette d'alarme, appelant les responsables du football à offrir un terrain digne pour la pratique du football de haut niveau. Le capitaine des Verts, Riyad Mahrez, qui a accompagné le sélectionneur national lors de la conférence de presse post-match (Niger n'avait pas maché ses mots pour critiquer l'état de la pelouse du stade Mustapha-Tchaker. "Le terrain est très abîmé. Il est presque injouable. Il y a du sable, je ne comprends pas comment un pays comme l'Algérie puisse avoir un terrain de la sorte", avait indiqué Mahrez. "Même si on doit redoubler d'efforts à Niamey, la pelouse sera meilleure qu'ici. C'est triste à dire, mais c'est une réalité. Il faut faire un gros effort pour nous donner de bons terrains", avait indiqué Mahrez. Le scandale de Tchaker avait provoqué un véritable séisme au niveau du MJS, dont le premier responsable Sebgag avait décidé de limoger illico presto le directeur des infrastructures au niveau du ministère et le directeur du stade Mustapha-Tchaker. Le MJS avait décidé, par la suite, de confier la gestion du stade à la FAF laquelle a fait appel à une société privée pour refaire la pelouse.