Le Comité olympique algérien, présidé par Mustapha Berraf, aura réussi à convaincre les présidents de la JS Kabylie et de l'USM Alger, respectivement MM. Moh Cherif Hannachi et Saïd Allik, à enterrer définitivement la hache de guerre. Ces deux derniers semblent avoir, en effet, décidé d'emprunter la voie de la raison et de la sagesse pour rétablir, une bonne fois pour toute, leurs relations qui ont sensiblement régressé ces dernières années. Et la dernière rencontre ayant opposé les deux clubs à Tizi Ouzou, en championnat national, a fait déborder le vase. Les Usmistes avaient refusé de regagner le terrain en seconde période en raison de l'absence de la sécurité. Cet incident déplorable est venu traduire, on ne peut plus clair, les relations tendues et exacerbées entre la JSK et l'USMA. C'est ainsi que M. Berraf a décidé de se mettre de la partie pour réconcilier les deux hommes. Selon le patron du COA, Hannachi et Allik devront tenir une réunion de réconciliation après les fêtes de l'Aïd El-Fitr. Cette réunion tant attendue aura lieu, d'après le patron du COA, le 5 novembre prochain, à 18h, à l'hôtel El Djazaïr (ex-Saint-Georges) d'Alger. Le président des Canaris et son homologue des Rouge et Noir tiendront, par la suite, une conférence de presse conjointe pour annoncer l'action à entreprendre pour rapprocher davantage leurs clubs. À ce titre, le président du comité olympique dira : “MM. Hannachi et Allik ont démontré être des hommes responsables et soucieux de faire triompher les principes sacrés du fair-play.” Et de renchérir : “Cette réunion sera une occasion pour tout un chacun de tourner définitivement la page du passé. Il va falloir que ces deux grands clubs donnent un nouveau souffle à leurs relations. Mon souhait est de les voir retrouver leur amitié qui, naguère, était leur point fort.” M. Berraf nous a révélé également que les comités des supporters de deux clubs se sont impliqués dans cette initiative afin, surtout, de créer cette symbiose entre les deux galeries. Le président du COA est revenu, par ailleurs, sur le nouveau décret 05-405, de loi 04-10, qui continue à susciter les réactions des personnalités sportives nationales. Tout en soulignant la nécessité de revoir ce document concernant les fameux points relatifs à la limitation du mandat des présidents des fédérations et à l'augmentation du nombre des membres de l'AG (30 %), M. Berraf affirme avoir fait l'essentiel pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur les risques encourus des fédérations par l'application de ce décret. “Nous avons fait notre devoir. Nous avons attiré l'attention de tous pour éviter d'éventuelles sanctions contre nos fédérations sportives”, a-t-il souligné, avant d'ajouter : “Dans l'ère de la mondialisation, nous sommes contraints de nous conformer aux statuts régissant les instances internationales. Nous demeurons confiants quant à la révision des points concernant la durée du mandat et le nombre d'experts désignés par la tutelle. Ces deux points limitent davantage les libertés individuelles.” Le COA risque, lui aussi, une suspension Outre les fédérations sportives nationales, le COA est, lui aussi, sous la menace d'une suspension de la part du Comité olympique international (CIO), si le décret 05-405 venait à être mis en application. C'est ce que nous a révélé le patron du COA, M. Berraf, qui se réfère à l'article 9.2 du chapitre quatre de la Charte olympique. Selon l'article en question, un Comité national olympique (CNO) peut être suspendu ou lui retirer sa reconnaissance “si la formation ou l'expression de la volonté des fédérations nationales ou autres entités membres de ce CNO ou représentées en son sein entravées par l'effet de dispositions légales ou réglementaires en vigueur dans le pays concerné ou par des actes d'autres entités, sportives ou non, dans ce pays”. KAMEL YAMINE