Le président du Sénat, Salah Goudjil, est formel : "La Révolution du 1er Novembre 1954 n'était ni badissienne, ni messaliste, encore moins UDMiste (en référence à l'Union démocratique du manifeste algérien de M. Ferhat Abbas) ou communiste." "C'est une grande Révolution populaire, sans zaïm, ni leader", a-t-il rappelé, hier, dans un communiqué, en réaction à certains médias et personnalités après ses propos tenus lors d'une conférence, mercredi dernier, par lesquels, il qualifiait de "mensonge" la Badissia-Novembria, une curieuse référence adoptée par les islamistes et apparue lors du Hirak. "En tant que moudjahid, j'estime qu'une telle chose ne devrait pas être dite. Quand on dit que Novembre est badissi, ont ment à l'Histoire. Novembre c'est Novembre, il n'appartient à personne. Les gens sont libres de dire ce qu'ils veulent, mais on ne doit pas enseigner cela à nos enfants. Ce n'est pas la vérité", avait déclaré le deuxième personnage de l'Etat au cours d'une conférence sur l'Histoire organisée par le Sénat. "Lors de leur dernière réunion du 23 octobre 1954 au cours de laquelle ils ont choisi la date du 1er Novembre pour le déclenchement du combat libérateur, les six historiques se sont départis et se sont détachés de leurs appartenances politiques et partisanes et de toute obédience, et ils ont proclamé que la Révolution se fera 'par le peuple et pour le peuple' sous la bannière et la direction du Front de libération nationale et de l'Armée de libération nationale, et à partir de cette référence découle tout le reste", a rappelé Goudjil, un proche du défunt Mostefa Ben Boulaïd. "De ce fait, la conférence historique du 27 octobre 2021 est un large et profond tour d'horizon pour aborder des étapes ; des dates et des prises de position en rapport avec des questions cruciales liées à la Révolution du 1er Novembre 1954, à sa philosophie, à ses principes et à son enracinement."