Le procès du journaliste marocain Souleiman Raissouni, en prison depuis plusieurs mois, a été reporté au 10 novembre courant, ont rapporté hier des médias locaux. La chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca a décidé, hier, de reporter l'audience du journaliste Souleiman Raïssouni, au mercredi 10 novembre, selon des médias locaux. Le rédacteur en chef du quotidien Akhbar al-Yaoum (interdit de parution depuis mars 2021) a été condamné en première instance, le 10 juillet dernier, à 5 ans de prison ferme après un procès entaché d'irrégularités manifestes. Accusé d'avoir commis deux délits d'attentat à la pudeur avec violences et séquestration, Souleiman Raïssouni a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés. L'été dernier, il avait observé une grève de la faim pendant 122 jours pour protester contre la prolongation de sa détention provisoire pendant plus d'un an. Son action lui a laissé d'importantes séquelles. Les juristes considèrent que l'accusation contre Raissouni est de nature politique, en raison de ses articles critiques envers le pouvoir. Deux autres journalistes sont également dans le collimateur du régime marocain. Il s'agit d'Omar Radi, condamné à 6 ans de prison ferme pour "viol" et "espionnage", et du fondateur du quotidien Akhbar al Yaoum, Taoufik Bouachrine, condamné à 15 ans de prison pour des violences sexuelles qu'il a toujours niées.