La Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) organise, en partenariat avec la Safex, la 5e édition de "Logistical", le Salon international du transport et de la logistique, du 22 au 25 novembre 2021, au Palais des expositions des Pins-Maritimes. Placée sous le thème "La digitalisation de la chaîne logistique", cette édition verra la participation d'une soixantaine d'exposants. Le choix du thème n'est pas fortuit car la digitalisation de la chaîne logistique est considérée comme un levier de croissance et un élément-clé pour conquérir de nouveaux marchés. Pendant les trois jours que durera cette exposition, des experts de la logistique et du numérique présenteront leurs exposés et débattront des défis, mais aussi de l'impact majeur de la digitalisation de la chaîne logistique sur les flux des marchandises. Le salon se fixe comme principal objectif de donner de la visibilité aux différents acteurs de la chaîne logistique et du transport de marchandises, en mettant la lumière sur les intervenants spécialisés dans les processus de digitalisation des métiers qui y sont liés. L'organisation de cet événement s'inscrit, selon ses initiateurs, en droite ligne des perspectives du gouvernement qui envisage d'élever davantage le volume des exportations hors hydrocarbures (EHH), notamment vers les pays africains, dans le cadre de la zone de libre-échange (Zlecaf). "La digitalisation contribue de manière efficace à réduire les délais de livraison et les coûts des produits exportables de façon à devenir plus compétitifs sur des marchés réputés pour la forte concurrence qui les caractérise", explique Mme Wahiba Bahloul, directrice générale de la Caci, lors d'une journée d'information organisée, hier, au siège de la Caci. La logistique et le transport demeurent l'une des principales contraintes qui bloquent l'acte d'exporter et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Les experts du commerce extérieur évoquent surtout la nécessité de maîtriser les coûts du transport et ceux de la logistique de manière générale, afin de rendre les produits algériens compétitifs et de pouvoir les placer à l'étranger. Le prix de la logistique internationale représente, faut-il le préciser, environ 35% du prix de la marchandise. Les spécialistes mettent le cap sur l'Afrique qui demeure un marché porteur. La conquête du marché africain fera, selon eux, de l'Algérie une puissance continentale. D'où la décision d'ouverture des postes frontaliers en Mauritanie, au Niger et au Mali avec la négociation pour la création de zones de libre-échange. Cela dit, l'opérateur algérien doit maîtriser certaines techniques de base liées au processus d'acheminement des marchandises. L'on peut citer les incoterms qui déterminent le niveau de risque, de coût et de formalité que l'opérateur doit assumer. L'incoterm va préciser qui de l'acheteur ou du vendeur va supporter ces trois conséquences. L'opérateur doit choisir ainsi l'incoterm qui s'adapte à ses capacités. De nombreux problèmes persistent encore en matière de logistique dans notre pays. Les observateurs soulèvent, entre autres, l'absence d'infrastructures et de superstructures de logistique modernes. L'on cite aussi l'écueil du fractionnement des chaînes de transport dû aux mauvaises connexions et la carence en digitalisation des opérations liées à l'administration et au commerce. Les procédures de contrôle aux frontières restent encore lentes et lourdes, relèvent ces observateurs. Pour eux, le secteur des transports routiers de marchandises souffre d'une atomisation et d'une immaturité. Par ailleurs, la Caci a décidé de récompenser les meilleurs ports nationaux, notamment ceux impliqués dans les exportations à l'occasion de la tenue de ce salon.