L'économie algérienne s'achemine de nouveau sur un sentier de la croissance après les baisses d'activité qui ont caractérisé l'année 2020 et qui sont essentiellement expliquées par les impacts directs et indirects de la pandémie de Covid-19. Selon les statistiques de l'Office national des statistiques (ONS), reprises, hier, par l'APS, la croissance, en volume, du produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie a atteint 6,4% au 2e trimestre 2021 par rapport à la même période de l'année dernière. Cette croissance "soutenue" est tirée, entre autres, par une "forte reprise" du secteur des hydrocarbures dont la valeur ajoutée a connu un accroissement de 11% au second semestre de l'année en cours. L'ONS fait état, également, d'un rebond de la croissance hors hydrocarbures à 6,1%. La croissance hors hydrocarbures est tirée, essentiellement, par la croissance du secteur bâtiment-travaux publics et hydraulique (BTPH), y compris les services et les travaux publics pétroliers qui ont atteint un taux de 13,7%. L'industrie a connu une évolution de 9,3%. Alors que la croissance du secteur des services marchands est estimée à 10,2%. Selon l'ONS, le PIB hors agriculture a enregistré une hausse de 7,5%. En valeurs courantes, indique l'organisme algérien des statistiques, le PIB du deuxième trimestre 2021 a connu une croissance de 27,3% contre une baisse de 17% durant la même période de l'année précédente. L'évolution du niveau général des prix a été de 19,6% précise l'ONS. Ce dernier évoque, par ailleurs, une hausse de 5,9% de la demande finale totale du fait, notamment, de l'augmentation du volume des exportations de biens et services de 10,2% et de la consommation finale des ménages qui a affiché une croissance "remarquable" de 7,1%. La demande intérieure en volume a évolué, également, de 5,6% par rapport au deuxième trimestre 2020. Dans ses prévisions de clôture, le gouvernement estime que l'année 2021 devrait être marquée "par une reprise de la croissance économique en Algérie estimée à +4,4%, contre -4,9% en 2020". Cette évolution "positive" est due en partie à la reprise de l'activité du secteur des hydrocarbures (+10,3%, contre -10,2% en 2020). Aussi, le secteur de l'agriculture atteindrait un niveau moyen de croissance de +4,1% cette année, contre +1,6% l'année dernière. Hors hydrocarbures, la croissance devrait atteindre 3,5%, durant l'exercice en cours. Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié en octobre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) indiquait que l'économie algérienne devrait croître de 3,4%. La mission du Fonds monétaire international (FMI), qui s'est entretenue par visioconférence avec les autorités algériennes, du 13 septembre au 3 octobre 2021 dans le cadre des consultations de 2021 au titre de l'Article IV avait fait état d'une reprise graduelle, avec une croissance économique projetée à plus de 3% cette année, soutenue par la reprise des prix et de la production des hydrocarbures. Cependant, prévoit la mission du FMI, la croissance devrait s'essouffler à moyen terme.