Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures en Algérie a été de 3,1% au cours du troisième trimestre de l'année 2017 par rapport à la même période de 2016, a fait savoir l'APS qui cite l`Office national des statistiques (ONS). La loi de finances 2017 avait prévu une croissance du PIB hors hydrocarbures de 3,9%. Pour sa part, la croissance du PIB global a été de 1,4% au troisième trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l'année 2016. Dans les détails, selon l'ONS, le taux de croissance a été tiré essentiellement par les secteurs d'activités industriels (5,9%), agricoles (3,2%) et du Bâtiment et travaux publics et hydraulique (BTPH3,9%). Les évolutions conjuguées des volumes (+1,4%) et des valeurs courantes du PIB (+8%) ont conduit à une évolution générale des prix de 6,5%. Hors hydrocarbures, les évolutions des prix enregistrées ont été de 3,8% au troisième trimestre 2017 par rapport au même trimestre 2016. Pour rappel, la croissance du PIB réel a augmenté de 3,7% au 1er trimestre 2017 (par rapport au même trimestre de 2016 et contre une croissance de 3,9% au 1er trimestre 2016 comparativement à la même période de 2015). Cette croissance, qui avait été jugée "appréciable" par l'ONS, avait été tirée essentiellement par le rebondissement de l'activité du secteur des hydrocarbures qui a enregistré une croissance de sa valeur ajoutée de 7,1% au premier trimestre 2017 (contre 2,6% au même trimestre de 2016). Quant au secteur de l'agriculture, il avait alors enregistré un taux de croissance de 3% au premier trimestre 2017 contre 4,8% au même trimestre de 2016. La combinaison de la croissance du secteur agricole avec celle des autres secteurs d'activité hors hydrocarbures avait conduit à une croissance du PIB hors hydrocarbures de 2,8% au premier trimestre 2017 (contre 4% au premier trimestre 2016). La croissance du PIB global est passée à 1,5% au deuxième trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l'année 2016, tandis que le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures avait été de 2,1%. Dans son rapport publié en octobre dernier, la Banque mondiale (BM) avait indiqué que la croissance économique algérienne "est bien partie" en 2017 malgré la faiblesse des cours mondiaux du pétrole. Selon cette institution multinationale, la croissance économique "solide" enregistrée au début de l'année a été soutenue par "une forte croissance de la production d'hydrocarbures et des dépenses publiques supérieures aux prévisions". Toutefois, selon la BM, la croissance devrait accuser un ralentissement au second semestre de 2017 et en 2018 à mesure que les mesures d'assainissement des finances auront des effets. En conséquence, "la croissance du PIB devrait s'établir à 2,2% pour l'année 2017 et peinera à franchir la barre de 2% en 2018-2019", selon les mêmes projections. Le FMI avait, quant à lui, indiqué dans son rapport publié en octobre dernier que la croissance en Algérie devrait ralentir à 1,5% en 2017, puis reculer à 0,8% en 2018, "sous l'effet de la compression projetée des dépenses publiques, avant de se redresser à moyen terme" et remonter à 2,4% en 2022.