La cour de Béjaïa a reporté sine die, hier, le procès en appel des deux étudiants engagés dans le mouvement populaire (Hirak), Saïd Benarab et Nonor Hamamouche, poursuivis pour "attroupement non armé". Notons que les deux activistes mis en cause avaient bénéficié d'une relaxe en première instance, à l'issue d'un procès tenu le 9 février 2021 devant le tribunal correctionnel de Béjaïa. L'affaire remonte au mois de juillet 2019, lorsque les deux prévenus ont été arrêtés, alors qu'ils participaient à un rassemblement organisé devant la cour de justice de Béjaïa, en soutien aux hirakistes pris dans les mailles du filet judiciaire. Dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, la fédération FFS de Béjaïa qui tient à exprimer son soutien à son militant, Saïd Benarab, premier secrétaire de la section à Ouzellaguen, s'interroge sur "ce procès qui intervient en pleine campagne électorale". Et d'ajouter : "Pour la énième fois encore, la fédération FFS de Béjaïa rappelle que des mesures d'apaisement s'imposent et doivent être mises en œuvre." Par ailleurs, le procès en appel de l'activiste d'El-Kseur, Kamel Touati, a été également reporté au 2 janvier 2022. Pour rappel, ce dernier est poursuivi pour quatre chefs d'inculpation, à savoir "atteinte à corps constitués", "offense au président de la République", "publication portant atteinte à l'intérêt national" et "incitation à attroupement non armé". Enfin, le tribunal correctionnel de Béjaïa a décidé le report au 26 décembre prochain du procès en diffamation intenté par le secrétaire général de la commune de Béjaïa contre un élu indépendant à l'Assemblée populaire communale de la même ville, Nordine Djoulane en l'occurrence.