Le vice-président de la FAF, Yacine Benhamza, a confirmé hier l'information révélée par Liberté dans son édition du 22 novembre dernier faisant état de l'obligation faite aux clubs de Ligue 1, dès la saison prochaine, de payer leurs dettes auprès de la Cnas et des impôts pour prétendre à la licence de club professionnel. "La CAF sera intransigeante dans l'application du cahier des charges, dont la nécessité notamment est de n'avoir aucun centime de dette fiscale et parafiscale" martèle-t-il dans une déclaration à l'APS. Lors de son dernier point de presse, le président de la FAF, Charef Eddine Amara, avait d'ailleurs laissé entendre que même si l'assemblée générale avait adopté un système de compétition avec une Ligue 1 à 16 clubs dès la prochaine saison, il n'en demeure pas moins que le maintien de ces 16 clubs en Ligue 1 demeure tributaire du cahier des charges pour l'obtention de la licence de club professionnel exigé par la CAF. Il a indiqué à ce titre que le nombre des clubs composant la Ligue 1 pourrait être réduit jusqu'à 12 équipes. Cependant, pratiquement tous les clubs algériens ont des notes faramineuses – cumulées depuis l'avènement du professionnalisme, en 2010 – auprès de la direction des impôts et de la Cnas. Ainsi, des centaines de milliards de dinars sont en effet impayés. Il sera donc difficile de trouver un club, en dehors de ceux parrainés par les sociétés nationales, à même de remplir les conditions pour l'obtention de la licence de club professionnel. "Le gros problème que nous rencontrons actuellement est l'assainissement des dettes fiscales et parafiscales, car les montants sont énormes. Les clubs sont dans l'impossibilité de les honorer. Nous avons besoin d'une décision politique", avoue le Dr Benhamza. En vérité, le vice-président de la FAF fait allusion à une éventuelle amnistie fiscale et parafiscale de la part des pouvoirs publics ou un rééchelonnement de la dette sur une longue durée. M. Amara a précisé à ce titre que la FAF pourrait être sévèrement sanctionnée dans le cas où "nous accordons la licence de club professionnel à un club qui ne le mérite pas". Cependant, Yacine Benhamza a nuancé, hier, ces propos indiquant qu'en cas de "sanctions infligée par la CAF pour passivité dans l'octroi de la licence professionnelle, l'équipe nationale ne risque rien. Les sanctions concerneraient uniquement la FAF et seraient sous forme d'amendes ou de restrictions. La CAF a engagé un cabinet d'audit externe qui a pour mission de vérifier à la loupe tous les documents nécessaires ayant trait à l'obtention de cette licence". Yacine Benhamza a indiqué également que "la commission mixte est en train de travailler continuellement pour accompagner les clubs. J'espère que nos équipes pourront se soumettre à ce cahier des charges, en accomplissant des efforts dans ce sens. Certes, ce sera difficile pour nos clubs, mais nous espérons avoir le maximum de formations en Ligue 1 la saison prochaine. Avec l'apport de l'Etat, je pense que nous aurons les moyens d'atteindre nos objectifs. Si on ne peut pas avoir 16 clubs et qu'on aura 14 grandes formations professionnelles, ce serait parfait. Si un club est recalé, ce ne sera pas la faute de la FAF ni celle du MJS. On fera tout pour aider et accompagner les clubs dans ce processus".