La Fédération algérienne de football (FAF) a organisé hier à l'Ecole supérieure des sciences et technologies du sport (ES/STS) d'Alger Rachid-Harraigue, une journée d'étude sur le nouveau cahier des charges pour l'obtention de la licence CAF animée par les membres de la commission mixte MJS-FAF chargée de l'évaluation de la situation du professionnalisme du football et des voies et moyens de sa réforme. Lors de cette journée d'étude le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, a abordé les thématiques relatives aux nouvelles directives édictées par la Confédération africaine de football (CAF) pour l'obtention de la licence CAF à partir de la saison 2022-2023 par les clubs professionnels (Ligues 1 & 2). Profitant de la présence des présidents des clubs, le patron de la FAF a appelé les clubs à une gestion rigoureuse des sociétés sportives. "Les directives de la Confédération africaine de football sont claires. Les sociétés par actions sont une solution parmi d'autres pour professionnaliser les clubs. La CAF et la Fifa ont instauré des conditions bien définies pour l'obtention de cette licence professionnelle. Or, l'ensemble des formations algériennes doivent justement se conformer à cette nouvelle donne", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "Nous n'avons pas le temps nécessaire. Les clubs qui ne remplissent pas les critères sont systématiquement exclus de toute participation à une compétition internationale (ndlr, africaine). Les formations déstructurées sont dans l'obligation de se soumettre aux nouveaux règlements ainsi qu'au cahier des charges." À vrai dire, la direction de la CAF, sous la houlette du nouveau président Patrice Motsepe, et sous l'impulsion du président de la Fifa, Gianni Infantino, veut professionnaliser le monde du football en Afrique. La FAF avait annoncé que la CAF vient de décider l'instauration, à compter de la saison 2022-2023, de la licence de club professionnel pour l'ensemble des clubs de la Ligue 1. Les formations algériennes n'ont pas d'autre choix que de satisfaire à certaines conditions difficiles à réaliser. À vrai dire, la CAF exige des clubs participants en Ligue des champions d'Afrique et à la Coupe de la CAF d'apurer leurs dettes vis-à-vis des joueurs, des entraîneurs, des organismes des impôts ou de la caisse d'assurance et de retraite. Ce n'est pas tout dans la mesure où les équipes qualifiées pour des compétitions interclubs doivent posséder un dossier "clean" auprès de la Fifa. Autrement dit, les formations ne font l'objet d'aucune sanction émanant de la puissante fédération mondiale. Et lorsqu'on sait que les clubs algériens ont la réputation de traîner beaucoup de conflits et autres affaires au niveau de la Fifa, l'urgence est de régler ces différends en trouvant des solutions rapides. Mais le problème le plus épineux à solutionner n'est autre que celui ayant trait aux impôts et à la CNR. Pratiquement tous les clubs algériens dits professionnels ont des ardoises salées au sein des directions des impôts et de la CNR. Ce sont des sommes faramineuses à payer. Conscient de la complexité de ce dossier, le président de la FAF souhaite "l'aide des pouvoirs publics pour accélérer le processus", a-t-il conclu. C'est dire que sans les pouvoirs publics, les clubs ne pourront jamais assainir leur situation pour espérer remplir le cahier des charges pour l'obtention de la licence professionnelle. D'ailleurs, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Aberrezak Sebgag, présent lors de ce séminaire, a promis d'"aider les clubs et à leur faciliter la tâche".