Le MSP, avec 16 sièges, arrive en tête du tiercé gagnant pour la mairie d'Oran, devançant respectivement de deux et trois sièges le Front El-Moustakbal (FM) et le RND. Les résultats, tombés dans la nuit de lundi, consacrent le parti islamiste qui devrait introniser un de ses militants, en l'occurrence Amine Allouche, après avoir récolté 37,9% des voix, ce qui est suffisant pour dépasser l'écueil des 35% de sièges. En effet, même si le parti n'a pas réussi à avoir la majorité absolue (50+1), il pourra tout de même désigner le nouveau maire de la ville d'Oran puisqu'aucun de ses concurrents n'a fait mieux, le FM ayant recueilli 32,18% et le RND 30,18%. Selon les articles 64, 64 bis et 65 de la loi 10-11 concernant les communes, le maire sera désigné cinq jours après l'installation de l'Assemblée populaire communale, qui devra être entérinée huit jours plus tard après la publication des résultats des élections locales. La nouvelle équipe dirigeante aura fort à faire en s'engageant dans un défi, une course contre la montre pour au moins donner un visage appréciable de la ville qui s'apprête à recevoir les Jeux méditerranéens dans moins d'une année. Les dossiers aussi sensibles que l'hygiène, l'état des routes ou encore le problème des réseaux d'évacuation des eaux de pluie, ainsi que l'absence de toilettes publiques sont toujours en attente de solutions. Si les choses semblent claires pour les APC, la présidence de l'APW devrait être le fruit d'alliances partisanes puisque les principaux partis en lice sont au coude à coude. Le RND, avec 12 sièges, est juste devant les partis islamistes HMS (11 sièges) et El-Bina (8 sièges), suivis du FM (8), Sawt El-Chaâb (5), TAJ (5) et le PT (4 sièges). Il est fort probable que nous assistions à une alliance entre les formations politiques de Makri et de Bengrina pour désigner le nouveau président de l'Assemblée populaire de wilaya d'Oran. Quant aux autres principales communes, cinq partis se sont partagé les 25 sièges de l'APC de Bir El-Djir – RND (8), FLN (7), FM, El-Bina et HMS (5 sièges chacun). À Es-Sénia, le HMS est arrivé en tête avec 6 sièges, talonné par le FM et le FLN avec 4 sièges chacun, alors que le RND n'a récolté que 2 sièges. À Arzew, El-Bina a écrasé la concurrence avec 8 sièges. Les partis ont 48 heures après l'annonce des résultats pour déposer des recours auprès du bureau de wilaya de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), sinon, les résultats seront officialisés au niveau du Conseil constitutionnel.