Sujet de l'heure, après la proclamation des résultats provisoires des élections locales, la question de savoir qui seront, parmi les nouveaux élus, les présidents des Assemblées populaires communales et de wilaya, est au centre de toutes les discussions, à Annaba et à travers les 12 communes. Et pour cause, hormis les grosses cylindrées politiques que sont le MSP, El-Mostaqbel, le RND et à un degré moindre le FLN, se sont partagé les voix des électeurs, aucune de ces formations n'ayant obtenu de majorité confortable pour se prévaloir des postes de maire et de président d'APW. Ce qui force chacun de ces partis à recourir aux tractations de coulisses et aux alliances, afin de jouer les premiers rôles au sein des collectivités locales dans les cinq prochaines années. Cela en plus du risque de devoir continuer à composer de la même manière et à partager leur pouvoir avec les élus de ces formations politiques tout au long de leur mandature. L'exemple le plus édifiant est celui de l'APC d'Annaba, qui a été remportée par le MSP, parti qui a arraché 18 sièges devant ses deux rivaux, le Front El-Mostaqbel, qui en a obtenu 13 et le RND 12. Une victoire toute relative, puisqu'elle ne permet pas à Youssef Chouchane (le premier élu du parti de Makri) d'occuper le poste tant convoité de président de l'APC d'Annaba tant qu'il n'est pas assuré du soutien du RND et d'El-Mostaqbel. Ce qu'il serait en train de négocier en proposant les postes de présidents des commissions les plus importantes de ladite APC, c'est-à-dire la vice-présidence aux élus de ces derniers. Le même cas de figure s'est présenté à Aïn Berda, l'une des communes les plus en vue de la wilaya d'Annaba, où le RND, bien que majoritaire, a dû faire alliance avec le MSP et El-Mostaqbel pour faire élire, dès la semaine prochaine, Kamel Hachelfi à la fonction de président d'APC. Les élus RND ont d'ailleurs publié sur Facebook un communiqué faisant état de cet accord, qui a été largement et favorablement commenté par les internautes, se doit-on de signaler.