La commune de Chetaïbi, revenue aux indépendants lors des dernières élections, a été choisie par le chef de l'exécutif pour être le point de départ de l'installation des 7 présidents d'APC sur les 12 que compte la wilaya de Annaba. Ce choix n'est pas fortuit et est sous-tendu par la volonté des autorités locales d'accorder un intérêt particulier à cette localité que des émeutes avaient secouée à la fin du mois d'octobre dernier. Ainsi, cette commune que les indépendants ont ´´confisquée´´ aux partis politiques sera désormais gérée par M.Daoudi Salah, quinquagénaire, chef de service commercial dans une entreprise étatique, élu de la liste ´´Nazaha´´ avec 3 sièges devançant ainsi le FLN (2) et la liste El Moustakbal (2). Le désaveu des formations politiques était prévisible du fait que les précédents élus issus du FLN et du RND avaient failli dans la gestion de cette commune, poussant même la population à manifester violemment. A la commune de Berrahal, c'est M.Nour Eddine Dib, élu FLN, qui a été installé président de l'Assemblée populaire communale. Dans cette ville, où la moisson du vieux parti a été bonne avec 5 sièges sur 9, le RND qui en a glané 2 vient en 2e position et a pu obtenir une vice-présidence. Pour les autres communes, exceptée Aïn Berda, revenue au RND, El Hadjar, El Bouni, Tréat, Oued El Aneb, Annaba, Sidi Amar, Seraïdi ou Chorfa, le président de l'APC sera, sans conteste, issu des rangs du FLN puisque ce parti y est majoritaire. Reste le président de l'Assemblée populaire de wilaya qui sera installé aujourd'hui par ses pairs après son élection. L'opération ne devrait poser aucun problème, puisque les deux partis, FLN (15) et RND (7), détiennent la majorité absolue avec 22 sièges sur les 39 que compte cette institution. Mais les ambitions des uns et des autres pourraient fausser tous les calculs et donner lieu à des deals parfois contre nature avec les autres partis en course comme le PT avec ses 6 sièges, le FNA, 4 sièges, ou encore le MSP et El Islah qui totalisent, à eux deux, 7 sièges. Les prétendants au poste ne sont pas près de lâcher prise, chacun se voyant le plus méritant pour présider aux destinées de cette honorable institution. Tout se jouera aujourd'hui. Le verdict des urnes fera certainement des malheureux.