Incapable de battre le promu, le RCA, au stade Ahmed-Zabana, le Mouloudia d'Oran a allongé à cinq rencontres sa série sans le moindre succès. En six journées de championnat, les Rouge et Blanc n'ont goûté aux délices d'une victoire qu'une seule et unique fois. C'était à l'entame de l'exercice actuel, à Constantine, face au Chabab local (0-1). Depuis, le MCO n'a pu obtenir que deux points en cinq rencontres, ce qui est, au demeurant, très peu pour un candidat aux places d'honneur comme l'ambitionnait en tout début de saison son président Tayeb Mehiaoui, désormais démissionnaire et en convalescence dans une clinique d'ophtalmologie au sud-est de l'Espagne. L'absence, pour ce cas de force majeure (opération chirurgicale suite à un décollement de la rétine) du président du conseil d'administration et l'inexistence, dans la vie de tous les jours, des actionnaires de la SSPA-MCO, ont fait que l'équipe professionnelle est quasiment livrée à elle-même. Même le soutien populaire qui constituait de tout temps la force de frappe du club à domicile, ne semble qu'un lointain souvenir face au boycott massif de la base comme en témoigne cette présence de moins de cent supporters samedi à l'occasion du match face au RC Arba. Sans président, sans dirigeants (un ancien basketteur nommé directeur général assure l'intérim) et sans public, le Mouloudia d'Oran vit, ainsi, des heures sombres. Aucune lueur, même d'espoir, ne semble pouvoir raviver la flamme tant qu'une forte décision politique n'inverse pas la tendance. Même l'arrivée du pourtant très populaire Moez Bououkaz n'a pas (encore ?) provoqué ce déclic qui pourrait booster l'équipe et faire en sorte que le bilan sportif soit moins négatif que tout le reste, comme cela a été le cas une bonne partie de la saison précédente. 11e au classement général avec 5 points seulement récoltés sur les 18 mis en jeu jusqu'alors, le Mouloudia ira, ce vendredi, défier la JS Saoura à Béchar. Affirmer, dès lors, qu'exception faite de l'entraîneur, (presque) personne dans l'entourage direct du club ne croit (plus) au miracle d'un bon résultat, équivaudrait à défoncer des portes ouvertes.