■ Arrivé en pompier pour tenter de réanimer un MCO qui se perdait dans ses incertitudes avec trois défaites, un match nul pour une seule victoire en 5 journées de Ligue 1, l'entraîneur Moez Bououkaz mesure, jour après jour, l'extrême difficulté de sa mission en l'absence totale de tout dirigeant à ses côtés. Toujours à la recherche de solutions à même de décrocher un premier succès sur le banc depuis son retour au Mouloudia, le technicien en question reste sur une assez inquiétante série de six rencontres sans victoire, qui s'ajoutent aux quatre de son prédécesseur Azzedine Aït Djoudi pour former un chaînon de 900 minutes sans succès au bout ! Série en cours ! "Je viens pour fédérer. J'espère que chacun de nous fera convenablement sa mission pour tirer le MCO vers le haut. J'ai beaucoup d'estime pour ce club, ses supporters et cette ville. Le défi est immense, car l'équipe est très en retard, mais à force de travail, de sérieux, d'abnégation et de volonté, je suis persuadé que nous le relèverons. Rien n'est facile dans le football de haut niveau, mais tout reste possible", avait pourtant annoncé un Bououkaz plein d'espoir à son arrivée. L'amère réalité du terrain l'a, cependant, vite fait déchanter. Premier gros obstacle : l'effectif déséquilibré, monté à la va-vite en été, sans repère et sans vécu commun. Aussi, l'absence du président Tayeb Mehiaoui et de tout (autre) dirigeant capable de prendre ses responsabilités a-t-elle, également, grandement œuvré dans la détérioration des conditions de travail avec ce lot quotidien de problèmes liés à la logistique, aux moyens pédagogiques, de récupération et même à la simple disponibilité de l'eau minérale au cours des séances d'entraînement. Se retrouvant seul, à nager à contre-courant, à tenter de trouver des remèdes aux disfonctionnement à tous les étages du club tout en se creusant les méninges pour remobiliser un groupe hanté par la peur de mal faire, Moez Bououkaz n'a, ainsi, pas suffi au MCO pour que tout redevienne normal, à défaut d'être performant. À l'orée de deux derbies qui détermineront certainement ses réelles chances de survie, "son" Mouloudia prépare ces rencontres face à l'ASO Chlef (le 7 janvier) et au Rapid de Relizane (le 14 janvier) avec le même dénuement. Ce qui n'augure, forcément, rien de bien différent que sa médiocrité actuelle à laquelle Moez Bououkaz, seul et esseulé, n'a pas (encore) trouvé de traitement.