L'Algérienne des eaux est sur le qui-vive concernant la qualité de l'eau consommée par les ménages, surtout en cette période de pluies qui charrient tout sur leur passage, dont des déchets toxiques pouvant s'infiltrer dans les nappes. Pas moins de 292 tests sont effectués quotidiennement par le laboratoire de l'Algérienne des eaux (ADE), dont les tests chlore, analyses bactériologiques et analyses physico-chimiques, a déclaré à la presse, Amar Bensabeur Kamel, directeur du laboratoire de cette entreprise dans la wilaya de Aïn Témouchent. "Ces analyses concernent aussi bien les prélèvements effectués au niveau des réservoirs, mais aussi de l'eau du robinet des citoyens", a-t-il précisé. Le laboratoire a bénéficié au cours de l'année 2021 d'une extension avec un aménagement de la structure à la faveur d'un achat groupé d'équipements réalisé par la direction générale de l'ADE. "Ceci a permis à un grand nombre d'étudiants universitaires d'effectuer dans de bonnes conditions leur stage de formation au niveau du laboratoire de l'Algérienne des eaux", a-t-il souligné. Au sujet des colporteurs de l'eau potable, qui approvisionnaient les citoyens à travers les camions-citernes lors de la dernière crise d'eau qui a été ressentie par la population, Saber Mourad Kamel a indiqué que son laboratoire n'est pas habilité à faire ce genre de contrôle dans la mesure où le laboratoire se limite à l'autocontrôle uniquement. "Ce travail incombe aux bureaux intercommunaux d'hygiène (BHIC) des différentes communes, où les services épidémiologiques et de médecine préventive (Semep) du secteur de la santé qui ont ce genre de prérogatives de contrôle. Mais ces colporteurs détiennent certainement des bulletins d'analyses", a-t-il révélé. Mais la question qui se pose, d'où cette eau est-elle puisée ? Pour le directeur du laboratoire, si la source est autorisée avec un bulletin d'analyses physico-chimique et bactériologique et donc, de bonne qualité, il n'y aucun risque. Mais selon lui, le plus sûr demeure l'eau qui coule dans les robinets et qui est amenée à travers le réseau de l'alimentation d'eau potable appartenant à l'Algérienne des eaux (ADE) et qui est traitée à 100%. "La preuve, lors des six dernières années, il n'y a eu aucun cas de maladie à transmission hydriques (MTH) qui a été enregistré au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent alors qu'aucune cross-connexion n'a été signalée depuis plusieurs années, et ce, grâce aux efforts déployés par la direction des ressources en eau, et de la sécurité hydrique qui s'est chargée du renouvellement de la majorité des réseaux AEP et d'assainissement à travers la wilaya éliminant ainsi tout risque de ce genre d'incidents", s'est-il justifié. Pour lui, le citoyen est donc doublement rassuré sur la qualité de l'eau qu'il boit du robinet et qui est traitée et contrôlée en conformité et en permanence. Au sujet de l'ambitieux projet portant sur la réalisation du barrage Oued Kola d'une capacité de 5 millions de m3, situé entre les communes d'Oued Berkeche et de Hassasna et qui a été gelé, Sebaâ Ahmed, chef de service de l'approvisionnement de l'eau potable auprès de la direction des ressources en eau et de la sécurité hydrique a indiqué que son étude a été achevée en 2013. Ce projet qui était destiné à l'irrigation agricole pour un périmètre d'environ 1000 ha, situé entre Hassasna, Chentouf, Hammam Bou-Hadjar, Oued Berkèche, Aïn El-Arba, Tamzoura, selon la topographie de la région, il pourrait être relancé à la faveur d'une étude d'impact notamment après les dernières années marquées par le stress hydrique et qui a donné lieu à une baisse sensible du niveau de stockage des autres barrages réalisés dans les wilayas avoisinantes.