Pour parer à d'éventuelles maladies à transmission hydrique (MTH) pendant l'été, l'ADE mène une large action de sensibilisation au profit des élèves des différents établissements scolaires, et par ricochet au profit des parents, assortis, parfois, par des sorties sur les stations de pompage en contact avec des ingénieurs, leur expliquant la traçabilité de l'eau jusqu'au robinet, tout en les incitant à la consommer rationnellement, tenant compte des dangers que peut générer une eau potable mélangée avec des eaux usées, surtout en période estivale. Parallèlement, l'équipe du laboratoire d'analyses physico-chimiques, composée de neuf chimistes et biologistes, procède quotidiennement au prélèvement depuis la source de l'AEP, à savoir du barrage de Aïn Zada et des forages des 16 communes affiliées à l'ADE, pour s'assurer que l'eau qui arrive au consommateur est propre à la consommation. Et selon l'ingénieur en traitement des eaux, des analyses test chlore (confirmant la présence du chlore dans l'eau), des analyses physico-chimiques et bactériologiques sont effectuées au quotidien suivant un plan d'action visant à endiguer les MTH, notamment le contrôle du taux de chlore, du réservoir jusqu'au robinet, le nettoyage et le chaulage des réservoirs. Et en cas de contamination, toutes les alimentations doivent être coupées jusqu'à ce que l'anomalie soit éliminée, précise notre interlocuteur. En outre, les deux cas de pollution déclarés durant cette année à Birkasdali et Aïn Soltane, ont été traités avec la stérilisation des tronçons contaminés. Quant aux cinq cas de typhoïde signalés dans la commune d'El Hamadia, notre interlocuteur les explique par la prolifération des forages illicites et l'irrigation aux eaux usées, et affirme que les malades ont été pris en charge à l'hôpital avant d'être libérés.