Les candidats ont préféré le contact direct avec les citoyens, en attendant la visite des ténors des partis attendue au début de la semaine prochaine. Cent cinquante candidats se sont lancés dans une course qui s'annonce difficile pour occuper les onze sièges que compte l'assemblée à Draâ El-Mizan. Une semaine après, nous semble-t-il, c'est encore la morosité. Car les candidats se limitent beaucoup plus à des discours directs avec les citoyens sans passer par des meetings. Selon un candidat inscrit sur l'une des listes, la vraie campagne atteindra sa vitesse de croisière dès la semaine prochaine. Au RCD, on prépare activement la visite de Saïd Sadi qui, à l'instar de sa sortie à Bouzeguène, Azazga, Mekla, Aïn El-Hammam et à Larbaâ Nath Irathen, mènera samedi prochain son périple dans ce versant sud de la wilaya de Tizi Ouzou de Boghni jusqu'à M'kira. Aussi, faudra-t-il le dire, le parti de Sadi est présent dans presque toutes les communes de ce versant : Assi-Youcef, Boghni, Draâ El-Mizan, Aït Yahia Moussa, Tizi Ghenif et M'kira. Dans les permanences des autres partis : FLN, FFS, RND, MSP et PT, l'heure est à la mobilisation pour aller à la conquête des voix. Selon de nombreux observateurs, jamais une élection de ce genre n'a suscité un tel engouement. Draâ El-Mizan est l'une des municipalités les plus importantes de la wilaya, la première élection au lendemain du multipartisme a été remportée par l'ex-FIS. Quant à celle de 1997, la formation d'Aït Ahmed a pris les rênes de l'APC après une coalition avec le FLN. En 2002, c'est ce dernier qui a présidé cette assemblée jusqu'au décret de la dissolution des assemblées. Certes de la part des candidats, on a remarqué une certaine dynamique, mais l'électorat reste tout de même désintéressé. D'ailleurs, les affiches ne résistent pas plus d'une nuit. Ceci est l'un des signes de ce désintéressement. Il y a lieu de rappeler enfin que le FLN, le FFS, le RCD, le RND, le PT et le MSP sont présents auxquels il faudra ajouter deux partis inconnus dans la région à savoir le MEN et FNA. Une liste d'indépendants concourt, elle aussi, à ces joutes qui ne sont pas aussi faciles que certains le croient. O. GHILES