■ Quinze travailleurs contractuels (CDI) de l'unité industrielle privée Alexo d'Amizour, spécialisée dans l'extrusion d'aluminium, sont montés au créneau dimanche dernier pour protester contre leur situation sociale "alarmante" liée, selon eux, au "non-payement des salaires depuis septembre de l'année écoulée" et aussi à la décision prise par leur direction en août 2021 de les mettre en congé sans solde. Une situation qui perdure et qui fait suite à la crise financière de ladite unité. "Nous sommes dans une situation sociale des plus dures, car devant le pouvoir d'achat à genou et à la cherté de la vie nous n'avons pas perçu nos salaires depuis septembre 2021. Comment peut-on faire pour subvenir aux besoins de nos familles, où même avec nos salaires nous n'arrivons pas à joindre les deux bouts ? Que peut-on dire alors sans salaire ?", ont-ils clamé devant l'enceinte de leur unité, où ils tiennent un rassemblement depuis dimanche dernier. Joint par téléphone, le patron de cette unité, M. Aberkane, a nié ce qui a été avancé par les contestataires concernant les salaires impayés, tout en qualifiant leur action d'"illégale". Car, se défend-il, "ils ont été avertis depuis août dernier de cette crise financière qui étrangle l'unité, à l'instar de tout le secteur économique privé du pays". Selon ses dires, "ces travailleurs n'ont pas perçu uniquement les salaires de deux mois, à savoir le mois de novembre qui est engagé et sera dans leurs poches dès la semaine prochaine, ainsi que celui mois de décembre".