Le procès en appel de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) Abdelghani Hamel, prévu hier à la cour de Boumerdès, a été une nouvelle fois reporté au 2 mars prochain. C'est le sixième report du procès, motivé cette fois par l'absence à l'audience du principal accusé, en l'occurrence Abdelghani Hamel qui serait, selon une source digne de foi, atteint du virus de la Covid-19. Rappelons que pour ce procès, l'ex-DGSN ainsi qu'une douzaine d'autres accusés impliqués dans la même affaire – dont son fils Chafik, l'ancien ministre des Finances Hadji Baba Ammi, trois ex-walis, l'ex-directeur des domaines de Tipasa et l'ex-conservateur foncier de Koléa, dans la wilaya de Tipasa – sont accusés de "détournement de terrains relevant du domaine agricole public", de "trafic d'influence" et de "détournement de deniers publics". Pour rappel, ce procès en appel avait été programmé une première fois pour le 22 septembre 2021, avant trois renvois successifs au 27 octobre, au 24 novembre, au 15 décembre puis au 19 janvier, pour être de nouveau reporté au 2 mars 2022. L'ancien DGSN, poursuivi dans plusieurs affaires impliquant d'autres membres de sa famille, a été condamné en première instance, le 4 juin 2020, à douze ans de prison ferme, de même que l'ancien wali de Tipasa, Moussa Ghelai. Le tribunal de première instance de Boumerdès a également confirmé la peine de 10 ans de prison ferme contre chacun des ex-walis de Tipasa, Kadi Abdelkader et Layadi Mustapha, ainsi que la peine de 3 ans de prison ferme contre Chafik Hamel (fils de l'ancien DGSN) et Salim Djai Djai, ex-chef de la sûreté de wilaya de Tipasa. L'ancien ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a été, dans la même affaire, condamné à quatre ans de prison ferme, alors que l'ancien directeur des domaines de Tipasa, Ali Bouamrane, a écopé de cinq ans de prison ferme. Une peine de 2 ans de prison ferme a été prononcée contre l'ancien directeur de l'industrie et des mines de Tipasa, Abderrezak Haddou, et l'ancien conservateur foncier de Koléa, Mohamed Bouamama, ainsi qu'une année ferme contre l'investisseur privé Abdelhakim Zerad. L'ancien directeur général des domaines, Djamel Kheznadji, a été acquitté.