Même si les consommateurs découvrent aujourd'hui tous les manquements constatés dans ces établissements, la situation n'était pas plus reluisante auparavant. Et c'est surtout dans les lieux de restauration rapide que le manque d'hygiène est important. La commission de la santé, de l'hygiène et de la protection du consommateur de la commune d'Oran, en collaboration avec les services de la direction du commerce, de la santé et des éléments de la police, accompagnée par l'Organisation algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), a inspecté, dimanche dernier, un hôtel étoilé à Oran dans le cadre de ses opérations de contrôle. Le constat est accablant, puisqu'il a été relevé plusieurs dépassements concernant l'hygiène et les conditions de conservation des produits alimentaires. 40 kg de viande impropre à la consommation humaine ont été saisis (elles seront remises au parc zoologique de la wilaya) et 10 kg de poisson ont été détruits, ainsi que d'autres produits (impropres à la consommation, date de péremption dépassée ou conservés en l'absence d'hygiène). Des mesures ont été prises contre les contrevenants. Cette information a été rendue publique par l'Apoce, dont le bureau d'Oran multiplie depuis un peu plus d'un mois les sorties sur le terrain, dévoilant le visage peu ragoûtant de la restauration, particulièrement sa branche rapide, dans la deuxième ville d'Algérie. Même si les consommateurs découvrent aujourd'hui tous les manquements constatés dans ces établissements, la situation n'était pas plus reluisante auparavant. Une situation expliquée par Abdelhakim Dib, le chargé de communication de l'Apoce Oran, par l'installation d'une nouvelle équipe à la tête de la commission de la santé, de l'hygiène et de la protection du consommateur de la commune d'Oran, qui a permis de relancer ses opérations. "Depuis, les choses commencent à bouger", assure-t-il, en indiquant que dans tous les secteurs (restaurant, fast-food, boulangeries...), là où il y a une consommation forte, il existe des infractions liées à l'hygiène ou encore aux conditions de conservation des aliments). Si les opérations de contrôle touchent les quartiers populaires, lieu de concentration des points de restauration rapide, il affirme qu'elles concerneront toutes les adresses liées à la consommation. Des opérations dont la fréquence est de deux à trois hebdomadairement, qui vont s'intensifier pendant le mois de Ramadhan ou du moins à son début. Ce retour en force des contrôles a d'ores et déjà permis l'arrestation du propriétaire d'un restaurant sis à Akid-Lotfi après la découverte d'importantes quantités de viande impropre à la consommation humaine dans son local, ainsi que dans un dépôt lui appartenant. Il est poursuivi en justice sur la base des articles 429, 430 et 431 du code pénal, l'Apoce se constituant partie civile. Rappelons que les brigades mobiles de la direction du commerce de la wilaya d'Oran ont saisi dernièrement, lors de quatre opérations de contrôle, près de 400 kg de viande et d'abats impropres à la consommation humaine dans les communes d'Oran, d'Es-Sénia, de Bir El-Djir et de Sidi Chahmi. Plusieurs infractions liées au manque d'hygiène et à la vente de viande sans certificat vétérinaire ont été relevées lors de ces sorties, qui ont touché des restaurants et des établissements à caractère alimentaire.