Le triptyque, à savoir arrestations, mises sous mandat de dépôt et condamnations à l'encontre des militants de tous bords, continue visiblement à tourner à plein régime aux quatre coins du territoire national. Selon les alertes quotidiennes du Comité national pour la libération des détenus, (CNLD), il ne se passe plus un jour sans que de nouvelles condamnations, arrestations et mises sous mandat de dépôt soient prononcées par les différents tribunaux du pays. Parmi les affaires en justice les plus attendues, figurait celle de Dalila Touat qui a été arrêtée le 31 janvier dernier et placée sous mandat de dépôt le lendemain par le juge d'instruction du tribunal de Mostaganem. Selon le CNLD, le parquet du tribunal de cette même ville a requis, hier, 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA à l'encontre de cette militante poursuivie pour incitation à attroupement, outrage à corps constitués et diffusion de publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national. Dans la même journée d'hier, le parquet du même tribunal de Mostaganem a requis 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA à l'encontre de Mohamed El-Amine Kellou, a indiqué le même collectif de défense des détenus. Ce dernier est arrêté, est-il rappelé, depuis le 28 janvier dernier et a été placé sous mandat de dépôt le 30 janvier. À El-Bayadh également, le verdict dans le procès de Bahous Mohamed Zegrar est tombé avant-hier, dimanche. Poursuivi pour diffusion et publications de fausses nouvelles pouvant porter atteinte à la sécurité et à l'ordre publics, ce dernier a été condamné à 2 ans de prison ferme avec mandat de dépôt assortie d'une amende de 300 000 DA. Le tribunal de Baïnem, à Alger, qui a eu à juger, en comparution immédiate, l'affaire de Nour Imane Gharbi, a prononcé une relaxe au profit de cette dernière dans l'accusation d'atteinte à l'unité nationale et prononcé une condamnation à 20 000 DA pour l'accusation d'incitation à attroupement. La mise en cause a été libérée, selon le CNLD qui annonce que le parquet du même tribunal a requis 5 ans de prison ferme assortie d'une amende à l'encontre d'Abdelli Zouhir Abdeldjalil lors de son procès qui a eu lieu hier. Ce dernier a été placé sous mandat de dépôt le 7 octobre 2021 par le juge d'instruction du tribunal de Baïnem pour les chefs d'inculpation d'outrage à corps constitués, incitation à attroupement non armé, atteinte à l'unité nationale, publication de fausses informations. Le même tribunal de Baïnem statuera encore demain, mercredi, dans l'affaire de Djamel Meziane qui a été arrêté le 18 mai 2021 sur son lieu de travail pour les motifs d'attroupement non armé, incitation à attroupement non armé, atteinte à l'intégrité du territoire national et la publication, via les réseaux sociaux, de fausses informations de nature à nuire à la sécurité publique. Au tribunal de Sidi M'hamed, le juge d'instruction procédera à l'audition de Mohamed Tadjadit, Malik Riahi et Soheib Debaghi, aujourd'hui, 15 février, puis de Noureddine Khimoud et Tarik Debaghi, le 16 février. Concernant les nouvelles arrestations, suivies d'un placement sous mandat de dépôt, le CNLD a annoncé le placement sous mandat de dépôt, par le juge d'instruction du tribunal de Baïnem, d'Abdennour Boussena et Mohamed Amine Bourahla, sans, toutefois, citer les motifs de leur arrestation. Le CNLD s'est contenté de souligner que Mohamed Amine Bourahla a été arrêté le 8 février au boulevard des Martyrs et que son domicile familial a été perquisitionné, alors qu'Abdenour Boussena a été arrêté le lendemain 9 février. Le même collectif a indiqué également qu'à Tizi Ouzou, Mabrouk Hamoum et Malek Boubekki, tous deux originaires de Bouzeguène, Mouloud Djabellah d'Azazga et Arab Benali, de Yatafène, ainsi que quatre autres personnes, ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt, sans toutefois citer les motifs de leur arrestation. À Bordj Bou-Arréridj également, Ahmed Ketfi a été placé, hier, sous mandat de dépôt, par le juge d'instruction du tribunal de Ras El-Oued, en comparution immédiate. Le même collectif signale d'autres arrestations suivies de placement sous mandat de dépôt à Annaba et à Blida mais reste toujours vague concernant les motifs de ces arrestations.