Si les joueurs de la JSK ont réagi de très belle manière contre le PAC pour renouer avec le succès après une série inquiétante de trois matchs sans le moindre succès, soit deux défaites contre le CSC et le MCA entrecoupées d'un match nul face à l'USMA, voilà que la situation du club kabyle demeure toujours préoccupante. Et pour cause, le prestigieux club du Djurdjura est de plus en plus endetté et les créanciers tout comme les contentieux financiers s'accumulent de semaine en semaine. En plus de toute cette situation inextricable, voilà que la démission du président de la SSPA/JSK, Yazid Iarichen, est tombée comme un cheveu dans la soupe, car elle n'a fait qu'accentuer le marasme d'un club qui ne sait plus où donner de la tête. C'est que la JSK s'est retrouvée, depuis le début de la saison, sans aucun sponsor ni le moindre soutien financier de la part des pouvoirs publics, ce qui a contraint le président Iarichen à jeter l'éponge avant la fin de la phase aller. Du coup, les supporters tout comme les joueurs kabyles broient du noir car les caisses du club sont vides et l'horizon s'assombrit de plus en plus. Et au-delà de toutes ces tracasseries d'ordre financier, les dirigeants de la JSK semblent souffrir énormément du manque de considération émanant des pouvoirs publics à l'encontre d'un club qui a toujours honoré les couleurs nationales et constituait, durant les longues années de braise, le porte-drapeau du football algérien à l'échelle continentale. À l'occasion d'un point de presse animé lundi soir à la fin du match JSK-PAC, Djaffar Aït Mouloud, président du CSA/JSK, actionnaire majoritaire de la SSPA/JSK, a encore tiré la sonnette d'alarme sur la situation alarmante du club kabyle et n'a pas mâché ses mots sur le manque de considération dont est victime la JSK depuis le début de saison. "La situation est très critique et nous faisons tout pour sauver le club et notre première préoccupation est de faire revenir le président Yazid Iarichen sur son intention de démissionner de la présidence de la SSPA/JSK, et en tant qu'actionnaires du club et défenseurs de ce véritable patrimoine qu'est la JSK, nous sommes en train d'étudier la situation avec calme et sérénité pour ne pas prendre de décision à la hâte, tout en rappelant que nous avions exprimé, à maintes reprises, notre mécontentement, et nous espérons que notre appel soit bien entendu par les pouvoirs publics pour que la JSK retrouve sa dimension légendaire et la place qui lui revient au sein du mouvement sportif national", dira Aït Mouloud, qui n'a pas hésité à dénoncer ce qu'il qualifie de "politique de deux poids, deux mesures". En effet, Aït Mouloud estime que "ce n'est pas normal que certains clubs privilégiés bénéficient de tous les moyens mis à leur disposition par l'Etat et ce, au moment où d'autres clubs sont tout simplement ignorés, alors que tout le monde doit être considéré sur le pied d'égalité". Partant de là, le président du CSA/JSK expliquera que "ce sont tous ces problèmes qui ont exaspéré le président du club, Yazid Iarichen, et l'ont contraint à déposer sa démission, ce qui nous a amenés à nous réunir d'urgence pour faire face à cette situation préoccupante et tenter de faire appel à la sagesse de notre président pour l'amener à reconsidérer sa décision de démission, surtout que nous avons prouvé, contre le PAC, que nous avons actuellement une bonne équipe qui est capable de relever de gros défis".