Le verdict du procès en appel de l'activiste et blogueur, Merzoug Touati, est tombé, hier, à la cour de Ghardaïa : "Un an de prison ferme et une amende de 100 000 DA", a indiqué Me Zenati, l'un de ses avocats. Le militant et blogueur est accusé d'"outrage à corps constitués" et de "diffusion de fausses informations". Le parquet, qui avait requis l'aggravation de la peine à l'encontre de Merzoug Touati, a été entendu, regrette son avocat. Ce n'est pas le cas du collectif des avocats, a poursuivi Me Zenati, bien que l'on ait démontré que "le dossier de notre client était vide. Il n'y a aucun élément constitutif de l'infraction. Il est clair qu'il s'agit d'une poursuite purement politique". Pour rappel, le 3 janvier dernier, Merzoug Touati avait été condamné, en première instance, à une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA. "Le procureur général près la cour de Ghardaïa avait requis un durcissement de la peine, alors que le collectif d'avocats demandait la relaxe", avait expliqué l'un de ses avocats, insistant sur "l'incompétence de ce tribunal" à traiter ce dossier. En effet, durant les plaidoiries, le collectif d'avocats a beaucoup insisté, rapporte Me Zenati, sur "l'incompétence du tribunal conformément à l'article 37 du code de procédure pénale, qui indique clairement que la juridiction territorialement compétente est, sauf dispositions contraires, celle du domicile du défendeur". Sur son site d'information www.elhogra.com, "Merzoug Touati n'a fait que relayer une information dans le cadre du journalisme citoyen qu'il pratique depuis quelques années déjà", avait indiqué en substance son avocat. Pour rappel, il avait été placé sous mandat de dépôt à la prison de Ghardaïa le 29 décembre dernier, au lendemain de son audition par la police judiciaire de la même ville, suivie d'une garde à vue.