L'Algérie reprendra le système de transit international aux marchandises après l'entrée en vigueur de l'accord d'association signé avec l'Union européenne et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). C'est ce qu'a annoncé M. Sid-Ali Lebib, directeur général des Douanes algériennes, hier, à la radio Chaîne III. Le premier responsable des Douanes algériennes a rappelé l'affaire du D15 qui a défrayé la chronique en 1992 lorsque des marchandises provenant du Maroc, destinées à la Tunisie, ont été détournées et écoulées en Algérie. Ce type de transit avait été arrêté par les autorités algériennes. Il a indiqué, par ailleurs, que “les importations européennes vers l'Algérie ont enregistré une baisse en septembre-octobre 2005, comparativement à l'année 2004, passant de 1,6 milliard de dollars à 1,5 milliard de dollars”. La part des importations européennes est passée, dira-t-il, de 53,8% en 2004 à 53,4% en 2005. Les importations algériennes ont connu, selon M. Lebib, une hausse de 2 à 3%, soit plus de 3 milliards de dollars à fin septembre 2005 contre 2,9 milliards de dollars en 2004. Les exportations algériennes vers l'Union européenne ont diminué de 26%, soit de 113 millions de dollars en 2004 à 83 millions de dollars en 2005. Les produits agricoles exportés vers les pays de l'UE sont passés de 12 millions de dollars en 2005 à 10 millions de dollars en 2004. Les produits industriels sont passés de 103 millions de dollars en 2004 à 71 millions de dollars en 2005. Les services de la douane ont enregistré, selon lui, 44 lignes tarifaires importées sur 66 contingents regroupant 67 sous-positions tarifaires depuis le 1er septembre 2005. Il a déclaré que “66 lignes tarifaires n'ont pas été importées bien qu'elles bénéficient de contingents importants”. La douane a recensé 21 produits importés de l'Union européenne, dont le sucre avec un contingent de 50 000 tonnes épuisé au bout du 12e jour de septembre 2005, précisera-t-il. La hausse du prix du sucre est due, expliquera-t-il, essentiellement à la spéculation de certains importateurs qui ont recours au stockage de ce produit. Les recettes douanières ont enregistré une croissance allant de 13 à 26% depuis 2001. Elles ont atteint 281 millions de DA en 2004. En évoquant la contrebande, M. Lebib a reconnu l'existence de “certaines complicités au niveau de l'administration douanière” en citant le cas de l'importation des pétards qui est un produit prohibé en Algérie. Il a estimé qu'“il y a une multitude de complicités qui se conjuguent pour faire rentrer des quantités importantes de pétards sur le territoire national”. Les services de la douane ont saisi 50 containers de pétards d'une valeur totale de 200 milliards de centimes en 2005. Faïçal Medjahed