Le FFS a tenu un meeting au niveau de la commune d'El-Asnam. C'est devant une foule nombreuse que le parti d'Aït Ahmed a développé son programme. Le premier secrétaire du parti a, dans son intervention, insisté sur la nécessité de reconquérir les communes illégalement dissoutes à ses yeux par le pouvoir. Il fustigea les archs sans les nommer : “Ceux qui ont appelé au départ des gendarmes ont obtenu le départ de ceux qui ont été élus démocratiquement tout en applaudissant la décision du pouvoir qu'ils qualifiaient auparavant de maffieux.” Ali Laskri a, dans un long réquisitoire, fustigé tous les détenteurs du pouvoir depuis l'Indépendance à ce jour, les accusant de marginaliser les compétences afin de régner en solo. La coalition gouvernementale n'a pas été épargnée par Ali Laskri pour qui la seule alternative réside dans le changement du régime en place. En abordant les prochaines élections partielles en Kabylie, le premier secrétaire du FFS a appelé à un vote massif pour ne pas laisser la gestion des communes entre les mains du système et surveiller les urnes afin d'éviter la fraude massive qui se prépare. Par ailleurs, Karim Tabbou, chargé de la communication et porte-parole du FFS, a animé un meeting ce week-end à Souk El-Tenine. Accompagné des deux têtes de liste de son parti dans les communes de Souk El-Tenine et de Maâtkas, le chargé de communication a fustigé le pouvoir qui, selon lui, utilise des manigances du genre “il faut voter RND et FLN pour avoir des projets de développement”, l'orateur s'est dit convaincu que cette politique de “pétrole contre nourriture à l'algérienne ne fonctionne pas en Algérie”, autrement dit, le FFS revendique plutôt de la démocratie et de la liberté aux côtés du peuple. Revenant sur les élections d'octobre 2002, M. Tabou est persuadé que c'est grâce à la participation du FFS que la Kabylie n'a pas sombré dans le chaos. Il n'a cessé de se demander d'ailleurs “où sont ces délégués chargés de mission qui ont applaudi le départ des élus municipaux et le maintien des gendarmes, pourquoi se taisent-ils devant le mandat des députés qui est toujours en vigueur ?” Le FFS a remis également sur le tapis “cette volonté de faire de la Kabylie une décharge publique du pouvoir qui serait complice devant cette prolifération de lieux de débauche, du banditisme et de la toxicomanie”. L'orateur n'a pas manqué en outre de tirer à boulets rouges sur l'alliance présidentielle, la qualifiant de “mangeoire nationale”. Abordant le thème de la réconciliation nationale, il dira en substance : “Le FFS est le premier parti à la revendiquer et on veut faire croire qu'il est aujourd'hui contre ce principe.” Par ailleurs, Karim Tabou a animé, également une autre conférence-débat au centre culturel de Bouzeguène pour donner le maximum de chance à la liste FFS conduite par l'ex-maire (2002-2005), M. Omar Challal : “Nous avons tenu à être présents dans ces élections en dépit des entraves que nous avons rencontrées dans la confection des listes électorales. Le pouvoir veut détruire les idées à défaut de détruire les communes. C'est notre devoir de résister et être de vrais Kabyles, ceux qui refusent d'être complices de la destruction de la région”, dira le porte-parole du FFS. A. Debbache/M. Ouziane/C. N. Oukaci