Alors que l'Occident affirme sa solidarité avec l'Ukraine à travers des aides financières et militaires, le chef du Kremlin brandit la menace nucléaire. La plupart des pays européens ont décidé de fermer leur espace aérien à l'aviation russe. Le président russe a franchi le pas, devant la pression des pays occidentaux qui ont durci les sanctions contre lui et son pays en ordonnant la mise en alerte "des forces de dissuasion russes en réponse à des déclarations agressives de pays membres de l'Otan", selon Sputniknews. "J'ordonne au ministre de la Défense et au chef d'état-major de mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat", a déclaré M. Poutine. Non seulement l'Occident entreprend des démarches inamicales économiques, mais en plus les hauts responsables de l'Otan se permettent des propos agressifs à l'encontre de la Russie, a souligné le président russe. Ces forces peuvent également comprendre une composante nucléaire et des armes hypersoniques, rapporte le site d'information russe. Cette déclaration dénoncée par le chef de l'Otan fait suite, entre autres, à la décision de plusieurs pays de l'Union européenne de fermer l'espace aérien aux avions russes. Non seulement les avions russes sont cloués au sol, mais des sanctions frappent également des banques alors que beaucoup de pays ont décidé d'exclure la Russie du système Swift. Sur le terrain, les affrontements se sont poursuivis hier, alors que la capitale ukrainienne demeure sous siège. Les forces russes ne sont cependant pas parvenues à la prendre. Pendant ce temps, les aides financières et les livraisons d'armes affluent vers l'Ukraine. Des informations font état de la constitution d'un contingent de volontaires internationaux venus soutenir les soldats ukrainiens. Une issue à ce conflit commence toutefois à se dessiner avec la volonté affichée par Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky d'entamer des négociations pour un cessez-le-feu. Si la partie ukrainienne a refusé dans un premier temps d'engager le dialogue sur le territoire biélorusse en raison de son implication dans cette guerre, elle a finalement accepté le principe. Israël s'est proposé comme médiateur entre Moscou et Kiev après un appel téléphonique entre le Premier ministre de l'état hébreu et les deux Présidents. Mais l'urgence d'aboutir à un cessez-le-feu voudrait que les deux belligérants se rencontrent le plus tôt possible ; la Russie subissant des pressions et des sanctions qui ont abouti à son isolement alors que l'Ukraine risque de tomber à tout moment entre les mains des forces russes. D'où le choix d'une ville frontalière aux deux pays. Certaines sources indiquent que Moscou et Kiev ont déjà pris langue. De bon augure pour mettre fin à cette guerre et au conflit entre les deux pays qui dure depuis huit ans.