Récemment, une mosaïque romaine a été découverte lors de travaux de construction d'une bâtisse au centre-ville de Jijel, poussant à l'intervention de spécialistes en archéologie pour plus de recherches et pour la préservation du site. Ce qui n'est pas le cas pour plusieurs autres sites que le béton a dévorés au fil du temps. Les ruines ensevelies sous les décombres de la vieille Casbah, l'ancienne ville de Jijel, emportée par un raz-de-marée dans la nuit du 21 au 22 août 1856, ne tombent pas dans l'oubli. Elles ont été ressuscitées le temps de la célébration de la Journée de la Casbah, le 23 février, par l'association de défense du patrimoine local Jijel antique. Une exposition de photos a été dédiée à ce site tombé en ruine pour être remplacé par la conception d'une nouvelle ville par l'occupant colonial, causant un immense tort au patrimoine local. Cette exposition a eu pour théâtre le hall du musée Kotama, avec la présentation d'œuvres photographiques représentant la Casbah de Jijel. En tout, 14 tableaux entre photos, gravures, ainsi que deux anciens plans datant de 1844 et 1854 ont été exposés au public, venu s'imprégner de l'histoire de cette ville regorgeant de sites archéologiques, dont certains ont totalement disparu. "Nous souhaitons que la muraille de la Casbah soit préservée et protégée pour l'histoire et les besoins de recherches des générations futures qui doivent savoir qu'il y avait une vieille ville sur la presqu'île, qui ressemble à celle de la ville de Tyr, au Liban", confie Djameleddine Hadji, président de l'association Jijel antique. Dans sa plaidoirie pour la préservation de ce patrimoine et l'initiation des étudiants aux œuvres historiques de la Casbah de Jijel, il émet le vœu que des visites guidées soient organisées pour ces derniers et pour les amoureux de l'histoire de cette ancienne ville. Jijel est, pour rappel, une ville regorgeant d'innombrables sites archéologiques remontant notamment à l'ère phénicienne et romaine. Récemment, une mosaïque romaine a été découverte lors de travaux de construction d'une bâtisse au centre-ville de Jijel, poussant à l'intervention de spécialistes en archéologie pour plus de recherches et pour la préservation du site. Toutefois, de nombreux sites ont disparu sous la furie de l'irrémédiable avancée du béton, notamment à Rabta, menacée de perdre son riche patrimoine archéologique. Des appels sont souvent lancés par des spécialistes et des chercheurs universitaires pour la préservation de ce patrimoine en péril. L'association culturelle Jijel antique œuvre, pour sa part, à la sensibilisation sur l'importance de ce patrimoine dans la préservation de la mémoire et de l'histoire de la ville de Jijel, totalement transformée sur le plan historique à la faveur des multiples ères qu'elle a traversée. Quant à sa Casbah, se trouvant à l'intérieur d'un site militaire au centre-ville, elle reste le symbole du patrimoine matériel et archéologique de toute la ville.