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L'EN n'arrive plus à attirer les joueurs binationaux
En dépit de la tentation du Mondial
Publié dans Liberté le 01 - 03 - 2022

"Les bons joueurs, bien sûr que j'en veux, moi ; ils savent tous qu'ils auraient pu être d'un apport pour l'équipe d'Algérie. Ils ont tous été contactés. Ils ont des familles qui n'ont rien fait. Houssem Aouar par exemple, il savait tout. Il y en a plein dans ce cas", regrette Djamel Belmadi, sans citer les noms des joueurs ciblés.
À la faveur de la loi des Bahamas, votée par la FIFA en 2008, sur proposition de la FAF, qui permet aux joueurs de changer de nationalité sportive à condition de ne pas avoir pris part à un match officiel avec l'équipe nationale A d'origine, la sélection algérienne a réussi à se renforcer lors de la précédente décennie par des talents certains, à l'image des Meghni, Boudebouz, Benzia, Ghoulam, Belhadj, Bougherra, Feghouli, Brahimi, Yebda, Antar Yahia, Mandi, Mbolhi, Taïder, Bentaleb, Benfodil, Lacen, Mansouri, Bennacer, Mahrez et autres Matmour et Ounas, pour ne citer que ceux-là. Ces joueurs, mélangés à un produit local non négligeable avec les Belkalem, Halliche, Djabou, Belaïli, Bounedjah, Slimani, Soudani, Atal, Benlamri, Bensebaïni, Zorgane et autres Saïfi et Boudaoui, ont aligné deux qualifications en Coupe du monde en 2010 et 2014 et une Coupe d'Afrique des nations en 2019 en Egypte.
Sans ce joli cocktail, jamais l'Algérie n'aurait réussi à étoffer son palmarès. Cependant, depuis l'arrivée de Bennacer et d'Ounas en 2015, les Verts n'attirent plus les binationaux. Né en France d'un père marocain et d'une mère algérienne, Ismaël Bennacer avait l'embarras du choix concernant sa nationalité sportive. Après avoir joué avec les sélections françaises de jeunes, il a choisi en 2016 d'évoluer avec l'Algérie. Il en est de même pour Ounas. Pourquoi donc ce coup d'arrêt brutal ? Lors de sa conférence de presse organisée dimanche, le coach national, Djamel Belmadi, affirme avoir pourtant fait le nécessaire pour attirer certains joueurs binationaux pour renforcer les rangs de la sélection nationale, depuis son intronisation à la tête des Verts en août 2018. "Les bons joueurs, bien sûr que j'en veux, moi ; ils savent tous qu'ils auraient pu être d'un apport pour l'équipe d'Algérie.
Ils ont tous été contactés. Ils ont des familles qui n'ont rien fait. Houssem Aouar par exemple, il savait tout. Il y en plein dans ce cas", martèle Djamel Belmadi, sans citer les noms des joueurs ciblés. Toutefois, il est facile de les deviner ; il s'agit de Rayane Aït Nouri, Amine Gouiri, Yacine Adli, Romain Faivre, Michael Olise, Rayan Cherki, Billal Brahimi, Yasser Laroussi. Même s'il affirme à juste titre d'ailleurs qu'il ne suppliera personne, il avoue qu'il travaille en silence. "Sur le dossier Aouar j'étais clair, j'ai expliqué, le travail a été fait. Les gens ne comprennent pas que nous avons tout fait mais je ne veux pas rentrer dans les détails. Quand un joueur intéresse le sélectionneur, c'est lui qui le sélectionne, il n'y a pas de nouvelle stratégie. Il y a deux étapes, aller voir le joueur, puis sélectionner. On n'envoie pas une convocation sans changement de nationalité sportive. Pour ramener Gouiri, Aït Nouri ou Cherki, il faut qu'ils prennent une feuille et aillent changer de nationalité sportive. Personne ne l'a fait.
Si Aouar avait décidé de changer de nationalité sportive, je l'aurais mis sur ma tête. Avant que vous ne citiez son nom, j'ai ramené Benlamri et Belaïli et personne n'en avait parlé. Ces jeunes comme Aouar adorent les réseaux sociaux, ce qu'on dit sur eux. Je sais qu'il va venir voir ce que je dis sur lui. J'ai travaillé en silence sur le dossier, pour ne pas le mettre en difficulté. Aouar avait tranché depuis très longtemps mais je n'allais pas le crier sur tous les toits, parce que ces joueurs ont des familles, on va pas les mettre en difficulté", expliquait déjà Djamel Belmadi en octobre 2010 à l'époque où le Lyonnais Houssem Aouar était appelé pour la première fois par le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps.
La tentation des Bleus
En termes plus tranchants, l'un des capitaines de l'EN actuellement, Sofiane Feghouli, avait invité les jeunes joueurs franco-algériens à imiter carrément son choix. "N'hésitez pas, allez pour le pays de vos parents, parce que dans cette société française on n'est pas acceptés", disait-il en 2016, suscitant des réactions acerbes en France. C'est surtout le fait que Feghouli ait voulu titiller la fibre patriotique des binationaux, leur rappelant le passé douloureux entre l'Algérie et la France, qui a le plus déplu du côté de l'Hexagone. À vrai dire, Feghouli craignait que l'exemple de Nabil Fekir fasse tache d'huile, après que ce dernier eut choisi la sélection française après avoir donné son accord de principe à la FAF. C'est dire que du côté algérien la sollicitation est là mais les résultats sont maigres.
Rayane Aït Nouri, Amine Gouiri, Yacine Adli, Romain Faivre, Michael Olise, Rayan Cherki, Billal Brahimi, Yasser Laroussi n'arrivent pas à franchir le cap, préférant sans doute attendre un coup de fil de Didier Deschamps. "Forcément, je l'ai dans un coin de ma tête. Lyon est réputé pour emmener ses meilleurs joueurs en équipe de France. Il faut avoir des ambitions, sans brûler les étapes. Si je fais de très bonnes performances en club, l'occasion peut se présenter, on ne sait jamais de quoi demain sera fait", a expliqué récemment Romain Faivre dans la presse française. "Forcément que les Bleus sont dans un coin de ma tête.
À moi de continuer de travailler, de tout mettre en œuvre pour y arriver, car parfois ça peut aller vite. Il y a une grosse concurrence aux postes de devant, mais peut-être que ma polyvalence m'aidera à l'avenir", confiait également Amine Gouiri. Mais la tentation des Bleus explique-t-elle à elle seule l'inefficacité criante de la FAF à convaincre les binationaux à quelques encablures du Mondial ? Faut-il revoir la politique adoptée à ce propos ?

SAMIR LAMARI


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