Les transporteurs de la région ont déjà observé de nombreux mouvements de protestation, en signe de dénonciation de l'état lamentable des routes, demandant aussi l'élargissement de certains axes importants. Le projet du bitumage de l'artère principale, allant du lycée polyvalent jusqu'à la mosquée du centre-ville de Tizi Ghennif, au sud-ouest de Tizi Ouzou, est à l'arrêt depuis plusieurs mois, une situation qui n'est pas sans causer des désagréments aux habitants et aux usagers de la route. "L'asphalte a été décapée et on attendait que l'entreprise allait livrer ce projet dans les meilleurs délais. Mais, voilà maintenant près de quatre mois qu'aucun engin n'est venu relancer le projet", se désole Hocine, un commerçant du centre-ville, visiblement qui redoute qu'une fois la période hivernale achevée, les habitants auront à subir des nuages de poussière que soulèvera le passage des véhicules. Selon certaines sources, le contrat serait résilié avec l'entreprise en charge de sa réalisation. "Nous craignons que ce projet prenne encore beaucoup de temps d'autant plus que les procédures administratives pour retenir une autre entreprise traînent beaucoup", nous dit Saïd, un autre commerçant installé au centre-ville. Pour leur part, les transporteurs assurant la liaison entre Tizi Ghennif aux villages du nord de la ville et de M'kira ont déjà observé plusieurs actions de protestation à l'effet d'exiger le bitumage total et l'élargissement du CW 107, sur une distance d'environ une dizaine de kilomètres. Une route qui compte plusieurs virages dangereux, souvent à l'origine d'accidents. Même si 6 km de ce chemin de wilaya sont bitumés, les transporteurs semblent ne pas être satisfaits. "C'est insuffisant comme rénovation, car une grande partie de ce chemin de wilaya est dégradée et n'a pas été prise en charge et, pis encore, il manque d'ouvrages d'art et de caniveaux", signale, Hocine, un membre du collectif des transporteurs de voyageurs par fourgons. De leur côté, les habitants du lotissement à proximité du siège de la daïra et du CFPA ne cessent d'interpeller les autorités sur l'état délabré de la route qui mène vers leur quartier. "Nous sommes exaspérés par l'état de délabrement avancé du chemin qui mène de la pompe à essence jusqu'à nos habitations. Il n'est ni bitumé ni entretenu. Nos enfants peinent à traverser les flaques d'eau qui le parsèment aux moindres pluies et nos véhicules sont souvent endommagés par cet état. Pourtant, nous avons eu beaucoup de promesses de la part des exécutifs qui se sont succédé à la tête de l'APC depuis des années", explique Nouredine, un résident de ce quartier. Les stagiaires du CFPA sont, eux aussi, confrontés à ce problème. "Il faudra enlever ses chaussures avant d'emprunter ce chemin et mettre ses bottes jusqu'au portail de l'établissement", ironise Samia, une stagiaire du CFPA. À signaler que finalement, les travaux de bitumage de la route menant du commissariat de la ville jusqu'au village D'hous pour atteindre la RN 68 sont en cours. Seulement, regrette un transporteur de ce village, les ouvrages d'art ne sont pris en compte. "Nous demandons non seulement la rénovation des ouvrages d'art existants, mais aussi y installer d'autres afin d'éviter l'écoulement des eaux pluviales sur la chaussée fraîchement bitumée pour qu'elle ne soit affectée de nouveau", souligne, pour sa part, un usager de cet axe routier visiblement content de cette opération tant attendue.