Ce chemin de wilaya n'a subi aucune opération de réfection digne de ce nom depuis des lustres en dépit des incessantes réclamations des citoyens depuis plusieurs années. Les habitants et les automobilistes des villages de Tizi Gheniff, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, ne cessent de crier leur colère au sujet de l'état piteux dans lequel se trouve le CW 147 qui mène vers le chef-lieu de la daïra. Pour exprimer leur ras-le bol, suite à la non prise en charge de cette route qui mène jusqu'aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès, les habitants ont procédé plusieurs fois à sa fermeture durant le mois de Ramadhan. Une délégation des autorités qui s'est déplacée sur les lieux a promis de régler la situation, mais en vain. La coordination des comités des villages qui n'a ménagé aucun effort pour arracher l'inscription du projet de bitumage de cette route et l'élargissement de certains endroits et virages dangereux déplore, encore aujourd'hui, la sourde oreille des autorités. "Nous avons mené plusieurs démarches auprès de tous les services concernés en commençant par l'APC, la daïra, la subdivision des travaux publics et même à la direction des travaux publics de la wilaya. Nos doléances ont abouti, car une entreprise a été retenue et elle a même commencé les travaux de décapage de l'ancien bitume entièrement dégradé à cause du passage des camions de gros tonnage chargés du tuf de M'kira avant la fermeture de la carrière en 2017. Actuellement, cet axe routier est devenu impraticable. Le comble est que l'entreprise a quitté les lieux laissant derrière elle des cratères, des nids-de poule et de la poussière", a déclaré un membre de la coordination qui interpelle les autorités locales à trouver la solution en urgence et à faire redémarrer ce projet retenu dans le cadre des plans sectoriels de développement. De leur côté, les transporteurs de voyageurs qui empruntent quotidiennement cette route se préparent tout bonnement à suspendre leur activité. "Nous avons ras-le bol. En plus des désagréments que cause l'état de cette route à nos fourgons, nous ne pouvons même pas ouvrir nos vitres à cause des nuages de poussière qui s'élèvent au passage d'autres véhicules rencontrés en sens inverse, notamment avec les chaleurs étouffantes de ces derniers jours. C'est infernal de travailler dans de telles conditions. Il vaut mieux garer nos fourgons que de s'échiner à gagner quelques dinars qu'il faut dépenser de sitôt pour réparer les pannes. Nous appelons tous les services concernés à relancer les travaux de rénovation de cette route d'autant plus que le projet est déjà lancé", a clamé haut et fort un transport assurant la liaison entre Tizi Gheniff et M'kira, laissant entendre qu'une action de protestation est déjà en vue devant le siège de la DTP. "Le constat est accablant, on ne peut plus le dire autrement", ont remarqué tous les autres transporteurs approchés à proximité des arrêts de stationnement à Tizi Gheniff. Selon un adjoint au maire, la DTP et la STP locale ont été saisies à ce sujet. "En principe, selon ces services, l'entreprise va incessamment reprendre les travaux. Nos concitoyens ont raison de réagir parce que cela a trop tardé", a-t-il affirmé. À signaler que ce chemin de wilaya n'a subi aucune opération de réfection digne de ce nom depuis des lustres en dépit des incessantes réclamations des citoyens depuis plusieurs années. Cela étant, il n'est pas à écarter des actions de protestation notamment en cette période estivale, car le trafic sur cette route est intense d'une part, et d'autre part parce qu'elle est fréquentée par les automobilistes en direction de la wilaya de Boumerdès, qui préfèrent prendre ce raccourci au lieu de transiter par les Issers augmentant ainsi le flux de voitures sur la chaussée.