Ces mesures ont été examinées lors des réunions de coordination regroupant les représentants des secteurs du commerce, de l'agriculture, de l'industrie, de l'énergie, de l'environnement, des finances, de l'intérieur, des ressources en eau et des associations professionnelles des boulangers. Bonne nouvelle pour les boulangers. Plusieurs mesures incitatives seront prises pour préserver leur marge bénéficiaire et la stabilité du prix du pain. C'est, du moins, ce qu'a révélé le directeur de l'organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Ahmed Mokrani, cité par l'APS. Ces mesures, précise-t-on, ont été examinées lors des réunions de coordination regroupant les représentants des secteurs du commerce, de l'agriculture, de l'industrie, de l'énergie, de l'environnement, des finances, de l'intérieur, des ressources en eau et des associations professionnelles des boulangers. Parmi les mesures examinées, figure, notamment, la récente décision du président de la République relative au nouveau régime d'imposition appliqué pour cette catégorie qui sera soumise à un impôt de 5% sur le bénéfice et non pas sur le chiffre d'affaires. Quatre réunions de coordination ont été tenues jusqu'à présent, ayant donné lieu à plusieurs autres "acquis", dont la réduction des charges de consommation d'électricité au profit des boulangers, en leur permettant de bénéficier de la tarification n°53, à travers l'utilisation de compteurs portant deux index, a fait savoir le directeur de l'organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce. Avec le secteur de l'industrie, il est convenu d'intégrer les boulangers dans le système de dédouanement des chaînes et équipements de production rénovés pour qu'ils puissent bénéficier des autorisations d'importation des équipements d'occasion (en bon état de marche). Ahmed Mokrani a évoqué, aussi, la tenue, dans les prochains jours, d'une réunion avec les services du ministère des Finances pour examiner l'application du nouveau régime d'imposition relatif aux boulangers, annoncé par le président de la République. Il sera question de la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douane sur certains intrants (levure et améliorants). Pour rappel, le président de la République, lors de son entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale, le mois dernier, avait annoncé que les boulangers, soumis actuellement à l'impôt sur le chiffre d'affaires et sur le bénéfice, ne s'acquitteront que de l'impôt sur le bénéfice, à compter de la fin du mois en cours. Cette mesure vise à réduire la charge fiscale, afin de garantir la stabilité des prix du pain, "en attendant d'autres amendements qui exigent davantage de temps", avait indiqué le président de la République. Toutes les recommandations seront "progressivement" appliquées conformément à un calendrier fixé en concertation avec toutes les parties concernées, a souligné Ahmed Mokrani, ajoutant que les réunions de coordination se poursuivront jusqu'à l'application de toutes les mesures convenues, afin de "préserver ce métier, d'une part, et le pouvoir d'achat des citoyens, d'autre part". Mettant en garde contre la hausse des prix du pain, le directeur de l'organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce a rappelé que le prix de cet aliment essentiel est réglementé et que des mesures "strictes" seront prises à l'encontre des contrevenants. Il a indiqué que les services de contrôle relevant du ministère du Commerce ont effectué dernièrement 7 964 interventions ayant donné lieu à 658 infractions. Récemment encore, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) est montée au créneau pour recadrer le président de la Fédération nationale des boulangers, Youcef Kelfat, qui a fait état d'une "augmentation du prix subventionné du pain à 15 DA à partir de jeudi 10 mars 2022". L'Union a rappelé que le prix du pain est réglementé. C'est un produit subventionné dont le prix ne peut être augmenté que par les parties concernées. L'UGCAA a appelé les boulangers au niveau national à ne pas augmenter le prix du pain subventionné et à continuer à appliquer le tarif habituel.