Les ministres de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont procédé, hier après-midi, à l'Université de la formation continue (UFC) à Dély-Ibrahim au démarrage officiel de la 1re session de formation universitaire 2005-2006. Une session destinée à 10 000 enseignants du primaire et du moyen, dont certains sont titulaires du baccalauréat. Dans un des amphithéâtres de l'université, Boubekeur Benbouzid a expliqué les raisons d'une telle initiative en direction des enseignants de son secteur qui concernera au total 214 000 enseignants à l'échelle nationale, dont 136 000 enseignants du primaire et 78 000 enseignants des CEM. La stratégie du ministère de l'Education s'appuyant sur l'état des lieux et les tendances mondiales en matière de formation vise l'amélioration du “niveau de qualification des enseignants” en exercice, en conformité avec le contenu de la réforme. Ainsi, cette démarche, outre l'élévation et l'harmonisation des niveaux de qualification de l'ensemble des enseignants, “nouveaux” et “anciens”, devait projeter l'Ecole algérienne vers “le standard de référence du niveau académique” du corps enseignant. La réalisation d'un tel objectif impliquera, bien entendu, le département de Rachid Harraoubia et sera réalisée “selon la méthode d'intervention et les principes directeurs” arrêtés entre les deux ministères. Concrètement, la formation universitaire continue est programmée pour la période 2005-2015. Il est prévu 6 sessions pour les 136 000 enseignants du primaire, d'une durée de 10 ans. Pour les enseignants du moyen, 4 sessions leur sont offertes, allant de l'année 2005 à 2008. Pour le département de M. Benbouzid, la participation à la formation est “obligatoire”. Elle se fera à distance (par correspondance) pour des raisons à la fois “pédagogique, économique et sociale”. S'agissant des supports pédagogiques et de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (cours transposés sur CD-Rom, cours et documents mis sur intranet et internet…), ils incomberont principalement au ministère de l'Enseignement supérieur, à travers l'UFC en relation avec le Cerist, et au Centre de développement des technologies avancées (CDTA). Compte tenu de sa charge de travail, l'enseignant bénéficiera d'une formation “aménagée” pouvant ainsi s'inscrire à une partie des modules dispensés chaque année, au lieu de poursuivre “obligatoirement l'ensemble des modules”. L'enseignant en formation bénéficiera également “d'un aménagement de son emploi du temps hebdomadaire”, pour lui permettre de suivre sa formation. La durée de cette formation est “flexible” puisqu'elle tiendra compte du rythme de l'enseignant, offrant à ce dernier la possibilité de prolonger la durée de deux ans. La formation est sanctionnée par les mêmes diplômes délivrés aux sortants des IFPM et des ENS pour les titulaires du bac, et par une attestation de succès équivalente à un diplôme professionnel pour les autres. Hafida Ameyar