Une nouvelle méthode de formation des enseignants des cycles primaire et moyen, basée sur la spécialité de l'enseignant dans le cadre du système Licence Master Doctorat (LMD), sera adoptée à partir de la prochaine rentrée scolaire, a annoncé avant-hier le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid. Lors d'une rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, le ministre de l'Education a précisé que "la nouveauté, cette année, en matière de formation des enseignants des cycles primaire et moyen, est l'adoption d'une méthode qui consiste à substituer des programmes basés sur la matière de spécialité des enseignants aux programmes académiques qui leur sont dispensés". M. Benbouzid a précisé, dans ce contexte, que l'enseignant des mathématiques, à titre d'exemple, "a plus besoin d'approfondir ses connaissances dans cette matière plutôt que dans les autres matières, telles la philosophie ou l'histoire". Cette nouvelle méthode de formation, qui s'inscrit dans le cadre du système LMD, ajoute le ministre, est le résultat "d'un diagnostic (fait par le ministère de tutelle) des préoccupations exprimées par les maîtres et enseignants. Les cycles intensifs de formation qu'ils suivent parallèlement à l'exercice de leur fonction s'étant répercuté négativement sur leur rendement et les empêche d'accomplir pleinement leur devoir". Pour ce qui est des enseignants ayant déjà entamé leur formation avant l'année en cours, M. Benbouzid a précisé qu'"ils poursuivront leur formation normalement dans le cadre de l'ancien système, et ce, jusqu'à la troisième année où ils devront passer au système LMD pour obtenir une licence professionnelle". Bien que la formation soit "facultative" pour les maîtres et enseignants âgés de plus de 40 ans, comme décidé par le ministère, M. Benbouzid a prévenu que l'abstention de ces derniers à suivre une formation se répercutera sur les avantages prévus par le statut de l'enseignant, à l'exemple des promotions et des salaires. A ce jour "près de 56.000 maîtres" du primaire ont suivi une formation au niveau des instituts nationaux de formation des enseignants, alors que "29 enseignants du cycle moyen" ont suivi une formation au niveau des instituts de l'enseignement supérieur, et ce, en collaboration avec l'Université de la formation continue (UFC), a encore ajouté le ministre. Dans ce contexte, il a souligné que le nombre des enseignants du cycle moyen devant bénéficier d'une formation est appelé à augmenter après que "M. Harraoubia eu fait part de la disponibilité de son secteur à assurer la formation d'un plus grand nombre" d'enseignants. Dans le cadre de la réalisation de l'objectif du ministère visant à former 214.000 enseignants, durant les dix prochaines années, "l'Etat y a consacré, cette année, une enveloppe de 3 milliards de DA, dont plus d'un milliard de DA affectés à l'Université, qui prend en charge la formation des enseignants du moyen". A cette occasion, M. Benbouzid a rappelé les résultats de la réforme du système éducatif qu'il a jugé "positifs", précisant, à ce titre, que "ces résultats constitueront le thème principal de la conférence internationale de l'UNESCO, prévue en septembre prochain à Paris". Sur un autre registre, et concernant les préoccupations des nouveaux bacheliers en raison de la non réception de leurs attestations de succès, indispensables aux pré-inscriptions universitaires, M. Benbouzid a assuré que "l'opération se déroule avec un rythme normal, d'autant, a-t-il dit, que la tâche est confiée à une seule partie (l'Office national des examens et concours-ONEC)", avant d'observer que "seuls les bacheliers de deux ou trois wilayas du Sud n'ont, jusqu'à ce jour, pas reçu leurs attestations de succès". Il est a noter par ailleurs que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a annoncé aussi, que l'Université de la formation continue (UFC) sera remplacée, à la prochaine rentrée universitaire, par l'université de formation et d'enseignement à distance pour l'accueil des bacheliers qui n'ont pas la possibilité de faire des études universitaires de manière régulière. En marge d'une rencontre avec le ministre de l'Education nationale, M. Harraoubia a indiqué que " l'université de formation et d'enseignement à distance est destinée aux bacheliers qui n'ont pas la possibilité de suivre des études de manière régulière". Il a précisé à ce propos, que cette université, "qui adoptera un moyen de communication différent avec les étudiants, exigera toutefois les mêmes conditions d'accès que les autres universités". S'agissant des étudiants n'ayant pas obtenu le baccalauréat et qui avaient la possibilité de s'inscrire à l'UFC, le ministre a indiqué que cette question "fait l'objet de concertations" avec le ministre de l'Education nationale pour "mettre en place le cadre adéquat pour la prise en charge de cette catégorie d'étudiants".