Jusqu'au 31 décembre 2021, le bilan des demandeurs d'emploi s'est établi à 48 274 pour une offre d'emploi qui n'a pas dépassé les 5 720 postes. Les placements ont été de l'ordre de 5 339, soit une hausse de 56% par rapport à l'année 2020, selon les données annoncées par l'Anem. Pendant que les antennes locales de l'Anem ne désemplissent pas depuis l'annonce de l'instauration d'une allocation chômage, plus de 50 000 primo-demandeurs d'emploi, éligibles à cette prime de 13 000 DA, sont recensés à l'échelle de la wilaya de Jijel. Plus exactement, ils sont 50 706 chômeurs issus de la tranche d'âge 19-40 ans qui ont postulé à cette allocution, selon des données recueillies à l'agence de wilaya de l'emploi. Toutefois, jusqu'au 20 mars 2022, 6 700 bénéficiaires ont reçu une attestation d'éligibilité, alors que l'opération suit son cours pour le traitement des dossiers de tous les postulants. Le nombre des dossiers rejetés pour divers motifs est de 5 245, selon les mêmes données. On signale, par ailleurs, que la date du premier versement de cette prime est retenue pour le 28 du mois en cours. Le 25 de chaque mois est fixé pour arrêter les dossiers des bénéficiaires ayant rempli toutes les conditions d'éligibilité, alors que cette opération sera suivie par le versement de cette allocation à la date du 28 de chaque mois. Il est à noter que le nombre des femmes ayant postulé pour l'allocation chômage est plus important que celui des hommes. Sur le nombre total des primo-demandeurs d'emploi, les femmes représentent, en effet, le chiffre de 29 972 ; celui des hommes est de 20 734. Une proportion qui en dit long sur l'arrivée en masse dans le marché de l'emploi de la gent féminine de plus en plus présente dans les divers secteurs d'activité. Il convient, par ailleurs, de signaler que jusqu'au 31 décembre 2021 le bilan des demandeurs d'emploi s'est établi à 48 274 pour une offre d'emploi qui n'a pas dépassé les 5 720 postes. Les placements ont été de l'ordre de 5 339, soit une hausse de 56% par rapport à l'année 2020, selon les données annoncées par l'Anem. Selon ce qui est avancé, la hausse des placements est due à la levée de gel de plusieurs projets à Jijel. Quant à la hausse des primo-demandeurs d'emploi, elle est expliquée par l'instauration de l'allocation chômage, ayant poussé de nombreux jeunes à se présenter aux bureaux de l'Anem. Une moyenne de 650 dossiers pour bénéficier de cette prime est quotidiennement traitée au niveau de ces bureaux, avec la mobilisation d'un personnel de 8h à 18h, y compris la journée du samedi. Depuis le début du traitement des dossiers de cette prime, la pression sur ces bureaux est telle qu'il est fait appel aux services de sécurité "pour accompagner cette opération". Devant le flux important des demandeurs de l'allocation chômage, la présence des agents de police est rendue indispensable pour veiller au bon déroulement d'une opération qui n'est pas limitée dans le temps. Les bénéficiaires, qui auront droit à un présalaire de 13 000 DA, perdent toutefois le droit à cette allocation en cas de refus de poste ou de formation proposée, selon les conditions de son octroi. Il reste à signaler que de nombreux chômeurs ont manifesté leur dépit face au refus qui leur a été notifié pour bénéficier de cette prime à leur accès à la plate-forme Minha. Pour divers motifs, ils n'ont pas pu bénéficier de cette allocation. "C'est pour les primo-demandeurs d'emploi", explique-t-on. Autant dire que tout chômeur ayant déjà bénéficié d'un poste d'emploi, fût-il éphémère ou de courte durée, est automatiquement exclu de l'éligibilité à cette prime. C'est ce qui a provoqué un sentiment de dépit chez ces chômeurs à la recherche d'un poste d'emploi, mais qui ne peuvent pas bénéficier de cette allocation. D'autant qu'elle aurait permis de les aider à surmonter leur condition sociale qui les réduit au statut de chômeur. Dans les bureaux de l'Anem, il est fait état de ces nombreux primo-demandeurs d'emploi qui se présentent pour la première fois "juste pour bénéficier de cette prime, pas vraiment pour un poste d'emploi".