“Depuis 1990, les partis politiques n'ont ramené que destruction, peur et régression. Qu'est-ce que nous ont ramené ces partis ?” a déclaré M. Abdelkrim Abada, membre de la commission exécutive du FLN, hier, lors d'un meeting électoral animé à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Pour l'orateur, qui est arrivé avec une heure de retard, le pays n'a fait que régresser depuis l'ouverture démocratique. Devant un parterre composé essentiellement de militants et de candidats de l'ex-parti unique mais aussi d'une brochette de jeunes filles stagiaires dans la formation professionnelle, dont la directrice de wilaya est membre du conseil national du FLN, qu'on a fait venir deux par deux pour les besoins de l'applaudimètre, ce qui d'ailleurs n'a pas été sans créer quelque désagrément. Abada accuse ceux qui dénoncent la fraude et soupçonnent l'administration de velléité de traficotage des élections de verser dans l'insulte. “Qui va frauder ?” s'interroge-t-il, avant de sa contredire plus loin : “Attention à la fraude ! Surveillez les urnes, parce qu'on a déjà fraudé contre nous en 1990 et 1991”. Comme pour laver son parti de tout soupçon de fraude, il rappellera à l'assistance que l'ex-parti unique n'a jamais fraudé durant son règne sans partage, c'est-à-dire avant 1989. Le responsable du FLN ne manquera pas de décocher des fléchettes assassines à l'encontre du parti de Ahmed Ouyahia. “Des forces veulent faire disparaître le FLN en tant que projet. Non, nous ne sommes pas un parti qui est né avec des moustaches”, tonne-t-il avant de revenir à de meilleurs sentiments : “Nous sommes disposés à travailler avec toutes les forces et sensibilités politiques, mais sur la base d'une concurrence loyale.” Car, explique-t-il, le FLN est pour la diversité politique et la compétition démocratique et loyale. yahia arkat