La mine n'est pas joviale chez ces nombreux oléiculteurs de la circonscription de Maâtkas, encore moins chez les propriétaires d'huileries. En effet, annoncée pourtant prometteuse, la saison oléicole 2005-2006 est sérieusement compromise. L'importante pluviométrie comptabilisée durant la saison hivernale écoulée — l'on se rappelle des importantes chutes de neige en janvier et février 2005 — a été “balayée” systématiquement par la canicule et les nombreux incendies enregistrés durant cet été. Ainsi, la riche olivaison (floraison d'olives) constatée partout en Kabylie a été latéralement endommagée par les fortes chaleurs estivales. Pis, même les grains qui sont sortis indemnes de la canicule mais aussi de cette sécheresse automnale ont été infectés par une curieuse pathologie bactérienne. “Les grains sont asséchés et ne tiennent plus sur l'olivier, une petite brise suffit pour qu'ils tombent à terre”, regrette Ahmed D., paysan au niveau du village Aït Zaïm. Il est utile de rappeler que la daïra de Maâtkas, nonobstant l'exiguïté de sa surface, recèle d'importantes potentialités oléicoles et, jadis, elle était indétrônable en matière de production de l'huile d'olive mais aussi de sa qualité incontestable. Aujourd'hui, nous croyons savoir que cette circonscription est reléguée à la troisième place après, respectivement, les Ouadhias et Mekla. Il va sans dire que les deux communes de la daïra comptent plus d'une trentaine d'huileries dont une partie est ultramoderne acquise dans le cadre du Fonds national pour le développement et la régulation agricole (Fndra). Aujourd'hui, malgré les efforts colossaux consentis dans ce cadre précis de l'assistance étatique à même de donner un nouvel essor pour cette production stratégique, le déclic n'a toujours pas eu lieu, en témoignent ces quantités d'olives amassées qui vont decrescendo. Merzouk Ouziane