La pluie n'a pas dissuadé les citoyens de répondre à l'appel du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) pour une marche de dénonciation de l'acte criminel qui a ciblé dimanche dernier le siège du conseil communal du RCD à Azazga. Hier bien avant midi, point de départ de la marche. Malgré un ciel menaçant, les manifestants arrivaient au fur et à mesure qu'approchait l'heure du départ de la marche. La procession s'ébranla avec quatre carrés : l'on a remarqué la présence de plusieurs responsables du parti de Saïd Sadi à la tête de la marche que les organisateurs ont voulue silencieuse. Hamid Lounaouci, Nordine Aït Hamouda, membres de l'exécutif du RCD, plusieurs candidats aux APC ainsi qu'à l'APW, dont Rachid Arabi, tête de liste APW, ont été à l'avant-garde de la manifestation. Des banderoles ont été déployées par les manifestants sur lesquelles on pouvait lire : “le fascisme ne vaincra pas”, “La Kabylie n'abdiquera pas” et “l'Algérie sera libre et démocratique”. Les marcheurs ont emprunté le boulevard colonel Amirouche, avant d'arriver au carrefour Quatre-Chemins pour bifurquer ensuite sur la place de la mairie et la rue Hanafi-Belkacem. La procession humaine a continué son bonhomme de chemin malgré une pluie battante jusqu'à son point d'arrivée devant le siège de la daïra d'Azazga. Les marcheurs, qui ont manifesté dans le calme et la sérénité, se sont dispersés au terme de l'action pacifique. Une action qui a mobilisé des centaines de personnes. Il y a lieu de rappeler que les auteurs de l'incendie du siège du RCD ont été interpellés par la police judiciaire. Présentés avant-hier au parquet de la ville, les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction. Hier, au terme de la manifestation, les marcheurs se sont déplacés au siège incendié pour constater les dégâts du sinistre, dont le caractère criminel a été établi par la police scientifique. Yahia Arkat