C'est un véritable cri de détresse que lance la sœur de N. Salima, décédée récemment à l'hôpital Ibn Rochd de Annaba. Sa défunte sœur aurait été tabassée par ses voisines (trois sœurs) à Chihani, dans la daïra de Dréan, wilaya d'El Tarf, le 2 octobre dernier, dont personne, jusqu'à ce jour, ne connaissait le mobile, pas même sa sœur qui habite avec elle. De retour à la maison, après s'être soustraite à ses acolytes, elle tombe dans un coma profond. Evacuée par sa sœur, une enseignante au bout de la retraite, pour la seconde fois vers le centre de santé de la même localité, les responsables médicaux n'avaient pas jugé utile de la transférer vres un des hôpitaux de la wilaya vu la gravité de son état, puisqu'elle était toujours dans un coma profond. Dans la soirée, sa sœur a usé de tous les stratagèmes pour la réveiller, sans résultat. Tard dans la soirée, la victime, toujours inconsciente, eut des convulsions. Des convulsions qui, selon le témoignage de sa sœur, allaient être fatales pour le restant de sa vie. Le lendemain, sa sœur, se trouvant elle aussi dans un état psychologique lamentable à cause de ce qui venait d'arriver à sa petite sœur âgée à peine de 35 ans, prend son courage à deux mains et la transfère de la maison vers la clinique El Farabi, à Annaba, où elle a été immédiatement pris en charge par les hommes en blouses blanches. Son état de santé ne s'est pas améliorée ; pire, elle eut un premier arrêt cardiaque. Récupérée dans la journée même du 3 octobre, elle fut admise en urgence à l'hôpital Ibn Rochd où, après 4 jours d'hospitalisation et de soins intensifs prodigués par le personnel médical, elle rendit l'âme. Sa sœur, qui nous a contactés lundi dernier vers midi, nous a appris que la mort de sa sœur a pour cause les coups qu'elle avait reçus des voisines. Une plainte aurait été déposée et les éléments de la gendarmerie de la même localité auraient réagi pour tirer au clair cette affaire qui ne cesse de susciter de chaudes conversations à Chihani, un petit village anonyme se trouvant au bout du monde. Les gendarmes, aussitôt avisés, auraient ouvert une enquête pour déterminer les véritables mobiles de cette mort que beaucoup de citoyens dans la même localité de Chihani pensent suspecte. En tout état de cause, le dossier est cours, selon les affirmations de sa sœur, et l'on a d'ores et déjà procédé à une autopsie. Tahar B.