Reçues avec tous les honneurs à l'université d'Alger, elles ont été rassurées par M. Ould Abbas, le ministre de la Solidarité nationale, quant à leur prise en charge pour la poursuite de leurs études supérieures. Elles, ce sont Naït Oussada et ses camarades, non-voyantes et premières lauréates dans leur catégorie au bac. À Tizi Ouzou, elles sont confrontées à tout, à l'inverse des promesses du ministre, à savoir du matériel pédagogique pour cette catégorie d'étudiants. En effet, à l'université Mouloud-Mammeri, cette lauréate non-voyante fait face à “une totale absence de compréhension. Le Département de psychologie n'est même pas au courant de l'existence d'étudiants non-voyants”. Membre de l'association culturelle et d'insertion pour personnes handicapées (Aciph) que chapeaute le Centre de formation pour handicapés (CFH) de la wilaya de Tizi Ouzou, Mlle Naït Oussada a relevé le manque de moyens spécialisés pour cette catégorie sociale à Tizi-Ouzou. “Il n'y a ni imprimerie en braille ni bibliothèque sonore sans lesquelles point d'études aux non-voyants”, déplore-t-elle. Accompagné des jeunes lauréates non-voyantes, Hocine Kheloui, président du CFH, fait appel à cette occasion aux autorités pour équiper la salle de formation de son établissement en micro-ordinateurs, précisant que les 50 millions de centimes qui lui ont été affectés ont servi tout juste à l'aménagement du centre des handicapés. Salah Yermèche