Les états généraux du secteur de l'éducation, regroupant six syndicats (CLA, Cnapest, Satef, Sete de Béjaïa et UNPEF) et qui se sont tenus avant-hier à Alger, ont donné naissance à la “Coordination intersyndicale de l'éducation” (CIE). Dans le communiqué n°1, parvenu hier à la rédaction, la CIE présente un diagnostic alarmant des trois paliers de l'enseignement : “précarité de l'emploi”, absence de concertation avec les “principaux partisans” de la réforme de l'éducation, “surcharge des classes”, “surplus d'heures supplémentaires”, “réduction brutale des postes budgétaires”, “poursuites judiciaires”, “harcèlement administratif”, etc. Les membres de la coordination tire la sonnette d'alarme, estimant qu'il est “impérieux que le monde syndical assume ses responsabilités”. Parmi les exigences, figurent en particulier la rémunération des enseignants “à la hauteur de leurs diplômes, compétences et apports”, et leur réhabilitation, à travers “un statut particulier”. “Il est temps que les conditions d'exercer notre métier soient améliorées de façon effective (…). Il est temps que l'innovation prenne le dessus, en matière de réforme, sur les effets d'annonce et la précipitation”, est-il noté dans le communiqué. La CIE a également adopté vendredi dernier une plate-forme reprenant l'essentiel des revendications du secteur, à savoir l'augmentation des salaires, la promulgation d'un statut particulier, la retraite à 100% et la protection du “libre exercice de l'activité syndicale et du droit de grève”. Cette plate-forme de revendications est considérée par les 6 syndicats comme “l'amorce de l'organisation d'une protestation incessante”, dont la forme sera prise le 2 décembre prochain, lors de la réunion de la nouvelle structure syndicale de l'éducation. Laquelle structure demande aux pouvoirs publics “l'ouverture du dialogue et la négociation” autour du document de revendications. Un appel est lancé à l'ensemble des syndicats du secteur, y compris la FNTE, pour rejoindre cette coordination. H. A.