Réunis hier au siège du Snommar, le SETE de Béjaïa, le SATEF, l'UNPEF, le SNTE, le Cnapest et le CLA envisagent la tenue de leurs états généraux. Le comité préparatoire de ces assises se réunira aujourd'hui La décision a été annoncée, hier, dans un communiqué sanctionnant une réunion tenue au siège du Snommar par des représentants de 6 syndicats (Sete Béjaïa, Satef, Unpef, SNTE, Cnapest, CLA). Le comité préparatoire de ces assises se réunira aujourd'hui pour dégager une plate-forme de revendications commune. Chaque syndicat viendra avec ses propres propositions. Expliquant le pourquoi de leur initiative, les syndicats ont avancé bien des raisons : la précarité qui touche l'ensemble du système éducatif et qui aggrave les conditions de travail et de vie des travailleurs de l'éducation, le blocage de toute revendication sociale par la campagne, hostile à toute amélioration, menée par les pouvoirs publics... Mais ils ont surtout mis en avant la violation des libertés syndicales et l'aspiration des travailleurs à l'unité syndicale. “Nous voulons arrêter une base de revendications communes, aller vers une action d'envergure à même de faire aboutir ces revendications”, explique Larbi Nouar, vice-coordinateur du Cnapest, non sans avancer un préalable : chaque syndicat doit se déterminer clairement à l'interdiction imposée par les pouvoirs publics à la constitution de syndicats autonomes. “Ce n'est pas la fusion de tous les syndicats en un nouveau syndicat. Nous sommes pour le corporatisme. Il s'agit seulement d'un regroupement en vue d'une action intersyndicale commune. Un comité préparatoire élaborera demain une base minimale de revendications”, explique-t-il encore. Pour sa part Redouane Osmane du CLA soutient : “Nous avons ressenti la nécessité d'aller vers une nouvelle culture syndicale en s'entendant sur nos convergences, tout en maintenant nos différences. Nous avons remarqué dans toutes les bases syndicales des travailleurs de l'éducation une aspiration à l'unité des rangs.” Et de poursuivre : “Donc, on s'est dit que le meilleur moyen de faire aboutir nos revendications est de marcher séparément tout en frappant ensemble, d'avoir une plate-forme commune de revendications. En outre, on doit dégager un consensus syndical, c'est-à-dire le fonctionnement sur une identité de défense du droit syndical, du droit de grève, de l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs de l'éducation, etc.”. À ses yeux, cette “union sacrée” permettra aux syndicats autonomes de mieux peser dans la balance et de constituer un rapport de force face aux pouvoirs publics. A. C.