Le débrayage est prévu pour trois jours, les 19, 20 et 21 février prochains. Les cinq syndicats formant la Coordination intersyndicale des travailleurs de l'éducation nationale (CLA, Cnapest, UNPEF, Satef et Sete de Béjaïa) ont décidé de maintenir le mot d'ordre de grève de trois jours, les 19, 20 et 21 février prochains. Lors de la réunion tenue hier à Alger, les représentants de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), du Conseil des lycées d'Alger (CLA), du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et du Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete) de Béjaïa, affilié à l'UGTA, se sont longuement attardés sur la problématique de “blocage du dialogue” avec le ministère de l'éducation nationale. Une problématique qualifiée des plus paradoxales dans le contexte actuel, puisque d'une part, la situation socioprofessionnelle des enseignants “ne cesse de se dégrader” et, d'autre part, la représentativité des organisations membres de la coordination a été prouvée sur le terrain. Si l'on se réfère au dernier débrayage des 15 et 16 janvier dernier, initié par les syndicats de la coordination, celui-ci a été massivement suivi par les travailleurs des trois paliers — primaire, moyen et secondaire —, en dépit d'une décision de justice déclarant la grève illégale. La tutelle a pourtant minimisé l'impact de l'action en annonçant que la grève a été suivie à environ 20%. Devant le mutisme de la tutelle, également enregistré l'an dernier, les membres de la coordination ont tous convergé hier vers le maintien de la prochaine grève de 3 jours. “Nous ne pouvons que durcir notre position et exiger du ministère de l'éducation qu'il ouvre le dialogue”, ont déclaré de nombreux intervenants. Selon eux, la balle est désormais dans le camp de la tutelle. La Coordination intersyndicale a lancé un appel à l'ensemble des travailleurs du secteur, à travers le territoire national, pour se mobiliser et réussir le “deuxième round” de contestation, c'est-à-dire la grève des 19, 20 et 21 février prochains. La plate-forme de revendications de la coordination comprend, pour rappel, la revalorisation des salaires, la retraite à 100% du dernier salaire, la promulgation du statut particulier des travailleurs de l'éducation dans le cadre du statut général de la Fonction publique et le libre exercice du droit syndical et du droit de grève. H. Ameyar