Six syndicats de l'éducation : Cnapest, Cla, Satef, Sete-Béjaïa, Snte et Unpef, regroupés au sein de la coordination intersyndicale de l'éducation, décideront d'une action de protestation lors d'une réunion de coordination qui se tiendra le 2 décembre prochain. La désormais coordination intersyndicale de l'éducation a organisé, vendredi dernier, ses états généraux à l'issue desquels une plate-forme de revendications a été adoptée. En effet, la coordination intersyndicale de l'éducation exige, dans son premier communiqué, l'augmentation des salaires de toutes les catégories des travailleurs de l'éducation, en sus d'une retraite totale à 100 %. La coordination demande également la promulgation d'un statut particulier des travailleurs de l'éducation dans le cadre du statut de la Fonction publique ainsi que la protection du libre exercice de l'activité syndicale et du droit de grève. La coordination, qui invite tous les syndicats de l'éducation à la rejoindre, a établi un diagnostic sombre prévalant dans le secteur de l'éducation. « La réforme du système éducatif est poursuivie sans aucune forme de concertation avec ses principaux partisans. La dégradation du pouvoir d'achat des travailleurs de l'éducation et de leurs familles entraîne de plus en plus fortement la détérioration de leurs conditions sociales », peut-on lire dans le communiqué de la coordination qui relève, par ailleurs, que les conditions de travail des travailleurs de l'éducation sont marquées par « la surcharge des classes, le surplus d'heures supplémentaires, le surnombre d'enseignants et la réduction brutale des postes budgétaires ». Pour ce qui est du droit syndical, la coordination déplore que la seule réponse des pouvoirs publics aux aspirations des travailleurs de l'éducation consiste à brider le libre exercice de l'activité syndicale et à restreindre leurs libertés d'expression et d'action collective (poursuites judiciaires et harcèlement administratif). Dans l'attente de savoir la nature de l'action qui sera entreprise le 2 décembre, la coordination intersyndicale de l'éducation appelle les pouvoirs publics à l'ouverture d'un dialogue autour des revendications suscitées.