L'Algérie est sur le point d'achever les travaux préparatoires du mécanisme africain d'évaluation par les pairs mis en place dans le cadre du Nepad. La commission nationale de gouvernance auditionnera cette semaine certains ministres, notamment celui de l'Education, de l'Enseignement supérieur, des Finances et des Collectivités locales. Un rapport d'autoévaluation sera élaboré à l'issue de ces consultations. Le rapport en question servira de base de travail aux experts africains, qui eux, à partir du mois de mars 2006, évalueront d'une manière indépendante notre pays. Le document final sera, par la suite, discuté lors de la conférence des chefs d'Etat africains prévue vers le mois de juin 2006. Dans ce cadre, les Conseils économiques et sociaux africains se sont interrogés, hier, sur leur rôle dans l'atteinte des objectifs du Nepad, notamment dans la perspective de la mise en œuvre du mécanisme africain d'évaluation par les pairs. Seulement les CES africains ne sont pas sur la même longueur d'onde. Certains ne reconnaissent même pas l'utilité d'associer la société à ce type de débat. Beaucoup de pays africains voient d'un “mauvais œil”, l'émergence de la société civile dans les affaires du gouvernement, estime Mme Marie-Ange Savané, membre du panel du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs. La question des cotisations des pays membres de l'Union des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (Ucesa), a polarisé les débats au cours de l'Assemblée générale de l'union. Des présidents de CES africains ont relevé au cours de cette réunion que certains pays réputés riches n'honoraient pas leurs contributions financières à l'image du Maroc ou dans une moindre mesure la Tunisie. Le Cnes affirme qu'il consacrera ses ressources et son expertise à la réalisation du mécanisme africain d'évaluation par les pairs. Il aura à proposer aux pouvoirs publics, une évaluation qualitative et quantitative des améliorations et des retards constatés en matière des libertés d'entreprises, d'efficacité du service public, de réduction de la pauvreté et de la situation du développement humain en Algérie. M. R.