Dans la perspective de la tenue, le 23 novembre prochain à Alger, de la 12e réunion du comité des chefs d'Etat et de gouvernement pour la mise en œuvre du Nepad et de la 2e réunion du Forum du mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), le ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a expliqué, hier à l'occasion de son passage au forum de l'ENTV, les buts assignés au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), initiative prise par les chefs d'Etat de l'Algérie, de l'Afrique du Sud et du Nigeria durant l'année 2001. M. Messahel a ainsi défini le NEPAD, adopté à Lusaka en 2001, comme « le programme socioéconomique du continent » qui a pour objectif de permettre à l'Afrique de réunir les conditions d'une paix et d'un développement durables. L'initiative africaine, rejointe en cours de route par le Sénégal et l'Egypte, est, a indiqué M. Messahel, « une démarche rénovée visant à mettre en place les conditions d'une croissance et d'un développement durables ainsi que l'intégration du continent ». Il a souligné, en outre, le rôle primordial assigné aux communautés économiques régionales en tant que piliers d'exécution et de suivi des programmes et projets de développement et d'intégration du continent. Après ce bref rappel, le ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines a fait la lumière sur les objectifs assignés aux deux importantes réunions au sommet qui se dérouleront le 23 novembre prochain à Alger, auxquelles participeront une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains. La première réunion sur le forum des chefs d'Etat et de gouvernement participant au Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) - destiné au renforcement de la gouvernance (politique, économique et d'entreprise) - permettra, a-t-il mentionné, de faire le point général sur les progrès réalisés depuis mars 2004. A ce propos, il a précisé que le lancement de ce mécanisme, auquel participent 24 pays, s'est concrètement traduit par le déploiement des premières missions de soutien et de contact dans 4 pays africains qui se sont proposés de subir l'évaluation. Ces pays sont le Rwanda, le Ghana, Maurice et le Kenya. M. Messahel a annoncé au passage que l'Algérie fera partie du second groupe de pays devant être évalués en 2005. Il a porté à la connaissance de l'opinion que l'Algérie a lancé aussi le processus de mise en place du dispositif chargé de conduire et de superviser la préparation et l'évaluation du programme d'action de notre pays en matière de gouvernance. Les discussions des chefs d'Etat porteront également sur d'autres aspects tout aussi importants que peut l'être la question des modalités de financement des activités du mécanisme et du processus d'évaluation. S'agissant de la deuxième réunion liée au déroulement de la 12e réunion du Comité des chefs d'Etat pour la mise en œuvre du NEPAD, Abdelkader Messahel a indiqué que celle-ci « permettra de procéder à l'évaluation globale de ce qui a été entrepris depuis le lancement effectif du NEPAD en 2001 ». Ce bilan triennal portera, a-t-il expliqué, plus spécifiquement sur les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du NEPAD ainsi que sur l'évaluation du partenariat que l'Afrique a initié avec ses partenaires internationaux, le G8 tout particulièrement. En attente d'un bilan exhaustif, M. Messahel a qualifié le résultat engrangé jusque-là d'appréciable. Pour preuve, il évoquera notamment la nette diminution des conflits au niveau du continent et le lancement de nombreux grands projets structurants dans les différentes régions du continent. A mentionner que les deux rencontres du comité des chefs d'Etat du NEPAD et du Forum du MAEP sont précédées par une série de réunions préparatoires d'experts.